Premiers vaccins anti-choléra pour les zones rebelles

Les premières doses de vaccin anti-choléra sont arrivées jeudi dans les zones qui échappent au contrôle du régime dans le nord-ouest de la Syrie, où l'épidémie se propage, a rapporté un correspondant de l'AFP. Pour la première fois depuis 2009, le choléra est réapparu en Syrie où la maladie est favorisée par l'absence de réseaux d'égouts ou d'eau potable. Deux camions chargés de doses de vaccin ont franchi jeudi le passage de Bab al-Hawa, qui relie la Turquie aux zones tenues par des rebelles et jihadistes dans la région d'Idleb, a précisé le correspondant.

Les camions transportent "1,7 million de doses de vaccin", a précisé à l'AFP un responsable régional de la communication de l'Unicef, Ammar Ammar. Il a assuré que l'Unicef et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) oeuvraient à "fournir des vaccins à l'ensemble de la Syrie". Ces doses sont les premières à parvenir dans la région d'Idleb, a précisé à l'AFP un responsable de la Santé de cette zone, Rifaat al-Farhat.

Il a indiqué qu'une campagne de vaccination y serait lancée en mars, tout en déplorant que la quantité livrée jeudi soit insuffisante car elle ne couvre que moins de la moitié des habitants de la région. Plus de quatre millions de personnes vivent dans les zones qui échappent au contrôle du régime syrien dans le nord-ouest du pays.

Deux millions de vaccins ont été fournis en novembre aux régions tenues par le pouvoir. Selon l'ONU, 77.561 cas suspects de choléra ont été enregistrés en Syrie au total entre le début de l'épidémie fin août 2022 et le 7 janvier 2023, dont 100 décès.

Dans la région échappant au contrôle du gouvernement dans le nord-ouest, 38.000 cas suspects ont été recensés, dont 6.000 au cours du mois du seul mois de janvier 2023, et 20 décès, selon les responsables de cette région. De son côté, le gouvernement syrien a fait état de 1.634 cas dont 49 décès.