La France "travaille avec tous ses partenaires" sur la présidentielle, assure Grillo

L'ambassadrice de France au Liban Anne Grillo a rencontré jeudi le Premier ministre sortant Nagib Mikati, avec qui elle a évoqué ses contacts avec le président français Emmanuel Macron et l'action de Paris et de "tous ses partenaires" sur la crise au Liban, selon la page Twitter de la présidence du gouvernement.

"Nous avons insisté sur la nécessité du fonctionnement de toutes les institutions, notamment en ce qui concerne l'élection d'un président de la République. Le pays a également besoin d’un gouvernement qui puisse travailler pour résoudre toutes les questions auxquelles les Libanais veulent des réponses", a déclaré Anne Grillo après la réunion. Interrogée sur les concertations françaises avec les États-Unis et l'Arabie saoudite concernant la présidentielle au Liban, Anne Grillo a indiqué que "la France travaille avec tous les partenaires sur cette question".

Le Liban fait face à une double vacance au niveau de l’Exécutif depuis le 31 octobre dernier et la fin du mandat du président Michel Aoun. Onze sessions parlementaires ont eu lieu depuis pour élire un président, sans succès. Quant au gouvernement de Nagib Mikati, il est uniquement chargé de l'expédition des affaires courantes depuis les législatives de mai dernier, aucun nouveau cabinet n'ayant pu être formé avant la fin de la présidence Aoun. 

Mme Grillo et M. Mikati ont par ailleurs abordé la question de l'énergie et du pétrole, toujours selon le Grand Sérail. L’ambassadrice a dans ce contexte mis en avant l'intérêt de la France pour "tenter de faciliter le projet d'interconnexion énergétique entre l’Égypte, la Jordanie et le Liban, en partenariat avec la Banque mondiale" (BM). 

Ce projet avait été initié par Washington à l'été 2021 et vise à importer au Liban du gaz égyptien et du courant jordanien via la Syrie, mais n'a toujours pas vu le jour. Des avancées administratives ont eu lieu, notamment la signature d'accords de principe, mais ils sont toujours en attente d'un financement de la BM, qui réclame avant de débloquer des fonds, plusieurs réformes du secteur de l'électricité. L'initiative nécessite également un engagement des États-Unis concernant une exemption des sanctions normalement imposées à tout acteur coopérant avec le régime syrien. 

Par ailleurs, l’ambassadrice de France a rencontré le président du Parlement Nabih Berry à Aïn el-Tiné, avec qui elle a "passé en revue la situation générale du pays et les relations bilatérales", a rapporté jeudi l'Agence nationale d’information (Ani, officielle).