Attaque d'un convoi de la Finul : poursuites engagées contre sept personnes

Le tribunal militaire libanais a engagé jeudi des poursuites contre sept personnes impliquées dans l'attaque d'un convoi de militaires de la Force intérimaire de l'Onu à Aaqibiyé, au Liban-Sud, qui avait fait un mort parmi les Casques bleus. 

L'engagement de ces poursuites a été confirmé à L'Orient-Le Jour par une source au tribunal militaire, qui n'a toutefois pas donné plus d'informations sur leur identité, ainsi que contre toute personne dont l'implication dans l'attaque pourra être prouvée par la justice. 

Une source judiciaire a indiqué à l'AFP que, pour l'heure, seul l'homme remis aux autorités par le Hezbollah le 25 décembre est détenu dans le cadre de l'enquête. Mohammad Ayyad a été "inculpé pour avoir tué le soldat irlandais et tenté de tuer ses trois camarades en leur tirant dessus avec une mitrailleuse", a déclaré le responsable judiciaire qui a requis l'anonymat.

Le juge a également inculpé "six personnes en fuite (...) pour avoir proféré des menaces avec une arme illégale, détruit le véhicule de la Finul et intimidé ses passagers", selon cette source.

L'incident, survenu le 14 décembre, avait coûté la vie au soldat irlandais Sean Rooney, 23 ans, et blessé trois de ses collègues et compatriotes. Il était survenu près du village de Aaqibiyé, dans le sud du Liban. Le Hezbollah, qui domine la région et dont la relation avec la force onusienne évolue en dents de scie, avait démenti toute implication et essayé de faire profil bas. L’Orient-Le Jour avait toutefois obtenu des informations selon lesquelles deux responsables du parti chiite étaient impliqués dans l’attaque. 

Une source proche de l’enquête a indiqué à notre journal que sept projectiles avaient transpercé le convoi onusien qui se dirigeait vers Beyrouth, via une route inhabituelle pour la Finul. Selon nos informations, une voiture de type Jeep Cherokee a suivi les quatre véhicules de la Finul depuis le village de Saksakiyé jusqu’à l’entrée de Aaqibiyé, où ils ont décidé de se séparer en deux groupes, l’un empruntant un chemin à l’intérieur de la localité et l’autre poursuivant son chemin via l’autoroute. Les habitants interrogés par les renseignements de l’armée ont tous affirmé ne pas savoir d’où provenaient les tirs qui ont abattu le jeune soldat et blessé trois autres.