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Nos Lecteurs ont la Parole

Les républicains sociaux

Les républicains sociaux

Dans le désert de Kalahari vivent des colonies de passereaux connus sous le nom évocateur de « Républicains sociaux ». Charles Sharp/commons.wikimedia.org

La nature a trouvé son équilibre, ce qui ne l’empêche pas d’évoluer. Dans la complexité des groupes vivants et de leurs sociologies, chacun trouve sa place. On assiste à toute sorte de configuration, suivant la place qu’on détient dans la grande chaîne de la vie.

Carnivores, herbivores, omnivores, aquatiques, désertiques, aériens, terrestres, biologiques, toutes les catégories se retrouvent dans la nature. De chasseur à chassé, on s’organise en fonction. Chaque communauté a trouvé instinctivement son mode de fonctionnement optimal, qui permet sa survie et ses meilleures conditions de subsistance.

Dans le désert terrible de Kalahari vivent des colonies de passereaux, des oiseaux parmi les plus frêles, qui arrivent à vivre normalement et imposer leur mode de fonctionnement. Ces passereaux sont connus sous le nom tellement évocateur de « républicains sociaux ». Ils sont connus pour construire des nids gigantesques, comprenant des centaines de « chambres » pour y loger leurs petits.

Comment y arrivent-ils, comment font-ils pour survivre et se protéger des prédateurs féroces, alors que les individus sont minuscules, sans grande force, ni venin, ni

camouflage ?

Leur secret réside dans le triptyque : solidarité extrême, travail assidu ciblé et performant, et enfin alliance, gagnant-gagnant, adaptée à leurs besoins et capacités.

C’est par une solidarité sans faille qu’ils arrivent à réaliser un travail commun, bâtir ces fameux nids énormes en répartissant les tâches, certes simples et répétitives mais dans la cohérence et l’harmonie (recherche et pose des brindilles en ordre en fonction de l’avancement)... Il n’y a pas de dominant, de roi ou de reine, ni de chef de clan. Ils s’attellent tous à leur tâche jusqu’à l’achèvement de l’édifice. Une fois les oisillons dans leurs chambres, la subsistance est assurée normalement par les adultes.

Quant à la sécurité, elle est assurée, suivant le type de menaces, soit par la communauté elle-même, soit avec l’aide de petits prédateurs alliés. Si la menace est représentée par un importun de taille équivalente ou approchante, les oiseaux se mettent à l’importuner à l’unisson en l’assourdissant par leurs cris ou par leurs battements d’ailes dissuasifs. Par contre, si la menace provient d’un prédateur beaucoup plus dangereux dont regorge le désert, ils peuvent compter sur l’aide d’un petit faucon redoutable avec qui ils ont scellé alliance, en lui offrant l’hospitalité de leur nid.

Quelle meilleure leçon politique en ces temps tourmentés ! Leur dénomination frappe comme une apparition divine à toutes ces communautés humaines faibles, démunies, qui cherchent à prospérer et survivre dans la dignité.

Point besoin de leader providentiel, le souci du bien commun et de la solidarité extrême s’y substituent.

Rien ne remplacera l’avantage compétitif que produisent un savoir-faire et un travail acharné, même s’ils attisent les appétits des plus gros.

Enfin, savoir adapter ses efforts de sécurité à la nature des dangers, et sans soumission ou aliénation rechercher et tisser des alliances adaptées mutuellement bénéfiques.

Quelle meilleure recette naturelle pour un parti politique dans des pays et communautés peu nombreuses et faibles ?

La république comme emblème de la démocratie et sociale pour les enjeux de solidarité

Peut-être finalement qu’il n’y a pas de hasard dans la nature, et que l’harmonie universelle induit une solution à tout déséquilibre. Il suffit de comprendre et s’en inspirer.

Ancien ministre

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La nature a trouvé son équilibre, ce qui ne l’empêche pas d’évoluer. Dans la complexité des groupes vivants et de leurs sociologies, chacun trouve sa place. On assiste à toute sorte de configuration, suivant la place qu’on détient dans la grande chaîne de la vie.Carnivores, herbivores, omnivores, aquatiques, désertiques, aériens, terrestres, biologiques, toutes les catégories se retrouvent dans la nature. De chasseur à chassé, on s’organise en fonction. Chaque communauté a trouvé instinctivement son mode de fonctionnement optimal, qui permet sa survie et ses meilleures conditions de subsistance.Dans le désert terrible de Kalahari vivent des colonies de passereaux, des oiseaux parmi les plus frêles, qui arrivent à vivre normalement et imposer leur mode de fonctionnement. Ces passereaux sont connus sous le nom...
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