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Dernières Infos - Explosions du 4 août 2020

Des proches des victimes menacent de prendre des "mesures sévères" la semaine prochaine


Des proches des victimes menacent de prendre des

Une trentaine de proches de victimes de la double étaient rassemblées mercredi près du port de Beyrouth, sous la statue de l’Émigré. Photo João Sousa.

Rassemblés mercredi près du port de Beyrouth sous la statue de l’Émigré, une trentaine de proches de victimes de la double explosion meurtrière du 4 août 2020 ont menacé de prendre "des mesures sévères" la semaine prochaine au moment où l'enquête sur le drame est bloquée depuis des mois en raison des ingérences politiques. 

"Nous resterons le seul moyen de pression contre toute personne qui tentera de perturber les enquêtes (...). Nous allons prendre des mesures sévères en début de semaine prochaine", ont promis les proches des victimes.

"L'enquête sur l'explosion est à l'arrêt depuis plus d'un an maintenant et nous pensons que le pouvoir judiciaire en est en grande partie responsable. Donc la première chose que nous allons faire en termes d'escalade est de manifester mardi prochain devant le Palais de Justice", a déclaré Paul Naggear, père d'Alexandra, plus jeune victime de l'explosion, à notre photographe sur place João Sousa. "Nous nous sentons très mal, nous vivons avec la douleur, a-t-il également confié. Le décès d'Alexandra nous accompagne tous les jours. Nous ne nous sentirons pas bien tant que justice ne sera pas rendue". 

Plus de deux ans après la tragédie, l'enquête est bloquée par de multiples manœuvres politiques et elle est actuellement suspendue en raison de différentes plaintes déposées contre le juge Bitar, notamment par les députés Ghazi Zeaïter, Ali Hassan Khalil et l'ancien ministre des Travaux publics Youssef Fenianos, qui sont tous poursuivis dans l'enquête et ont fait l'objet de mandats d'arrêt. Bien que soupçonnés, MM. Zeaïter et Khalil ont été réélus au Parlement en mai 2022. Le ministre sortant des Finances Youssef Khalil, qui est proche du président du Parlement Nabih Berry, a été accusé d'entraver l'enquête en ne signant pas les nominations judiciaires qui sont bloquées depuis plusieurs mois.

Début septembre, le Conseil supérieur de la magistrature avait décidé de nommer un juge d'instruction suppléant dans l'enquête sur l'explosion qui a fait plus de 220 décès et 6.500 blessés, a détruit des quartiers entiers de la capitale. Toutefois, des familles ont insisté sur le fait que le juge Bitar est "le maître de son dossier" et affirmé qu'"avec une juge aussi audacieux et impartial, la vérité ne sera pas perdue."

Rassemblés mercredi près du port de Beyrouth sous la statue de l’Émigré, une trentaine de proches de victimes de la double explosion meurtrière du 4 août 2020 ont menacé de prendre "des mesures sévères" la semaine prochaine au moment où l'enquête sur le drame est bloquée depuis des mois en raison des ingérences politiques. "Nous resterons le seul moyen de pression contre toute...