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Dernières Infos - Turquie

Condamnation du maire d'Istanbul : Erdogan accuse les critiques occidentales d'ingérence


Le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence à Istanbul, le 12 mars 2021. Photo REUTERS/Murad Sezer

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mercredi les critiques occidentales d'ingérence, réagissant pour la première fois à la vague de réprobation internationale suscitée la semaine dernière par la condamnation du maire d'Istanbul. "Il y a ceux qui font des calculs d'ingénierie politique à travers un verdict encore non confirmé. Il y a des étrangers qui utilisent un jugement (...) pour orienter la politique de notre pays", a réagi le chef de l'Etat turc.

La condamnation à deux ans et sept mois de prison et à la privation des droits politiques d'Ekrem Imamoglu, maire d'Istanbul et rival potentiel de M. Erdogan pour les élections de 2023, a provoqué la semaine dernière des manifestations de l'opposition turque et des critiques internationales.

Les Etats-Unis se sont dits "profondément inquiets et déçus par le verdict de la justice turque". Berlin a pour sa part évoqué "un coup dur pour la démocratie", la France exhortant la Turquie "à inverser de toute urgence les tendances négatives à l'œuvre en matière d'Etat de droit, de démocratie et de respect des droits fondamentaux" et l'Union européenne jugeant la condamnation "disproportionnée".

M. Imamoglu est considéré comme un candidat sérieux pour l'opposition, après avoir ravi la plus riche et la principale ville de Turquie au parti de M. Erdogan, l'AKP, en mai 2019. Il était accusé d'avoir "insulté" les membres du collège électoral - traités "d'idiots" - qui avaient invalidé sa victoire, avant qu'un nouveau scrutin ne le confirme avec éclat trois mois plus tard.

Malgré la condamnation, l'édile âgé de 52 ans et membre du CHP (Parti républicain du peuple, social démocrate), pourra continuer à rester maire d'Istanbul tant que le verdict n'est pas confirmé en appel.

M. Erdogan, au pouvoir depuis près de 20 ans, a annoncé sa candidature à sa propre succession au printemps prochain, dans un contexte de sévère crise économique avec une inflation de plus de 84%. 


Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mercredi les critiques occidentales d'ingérence, réagissant pour la première fois à la vague de réprobation internationale suscitée la semaine dernière par la condamnation du maire d'Istanbul. "Il y a ceux qui font des calculs d'ingénierie politique à travers un verdict encore non confirmé. Il y a des étrangers qui...