
Un navire transportant des bus offerts par la France au Liban, au port de Beyrouth, le 23 mai 2022. Photo d'archives Houssam Chbaro
À la suite de l'annonce vendredi par le ministre sortant des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé, de la mise en service d’une partie des bus offerts par la France au Liban, le directeur général de l’Office des chemins de fer et du transport en commun, Ziad Nasr, contacté par L'Orient-Le Jour, a précisé samedi que dix bus au total sur les 50 réceptionnés en mai dernier seront mis en circulation sur quatre itinéraires différents dans le "Grand Beyrouth". L’office a 28 conducteurs qu’il peut affecter à ces bus. Le prix d’un trajet sera fixé à 20.000 livres libanaises.
Voici les quatre itinéraires de ces bus, transmis par l'Office :
- Ligne 1, de Nahr el-Mot (nord de Beyrouth) au Bain militaire :
Rond-point de Dora - Secteur de la Quarantaine - Forum de Beyrouth - Avenue Charles Hélou - Rue Rafic Hariri (Hôtel Saint-Georges) - Mina el-Hosn - rue de Paris - Manara - Bain militaire.
Dans le sens inverse, le trajet partira de Cola et passera par : Corniche Mazraa - Barbir - Musée national - rond-point Adliyé (Palais de Justice), Corniche el-Nahr, Dora/Nahr el-Mot.
- Ligne 3, de la place des Martyrs à Damour (sud de Beyrouth) :
Rue Weygand - rue Omar Daouk - général Fouad Chehab - Salim Slem - rue Hafez el-Assad - rond-point de l'ambassade du Koweït - rue de l'imam Moussa Sadr - Ouzaï - Khaldé - Naamé - Damour (près du pont du Chouf).
- Ligne 4, de Nahr el-Mot à Khaldé :
Rond-point de Dora - Secteur de la Quarantaine - Forum de Beyrouth - el-Nahr - Corniche Pierre Gemayel - rond-point Adliyé (Palais de Justice) - avenue Sami el-Solh - Furn el-Chebbak - carrefour dit de Chevrolet (sud de Beyrouth) - boulevard Camille Chamoun - Galerie Semaan - Hadath - el-Kafa'at - l'Université libanaise - Kfarchima - Choueifate - pont de Khaldé - Khaldé (route maritime, au niveau de l'université islamique).
- Ligne 6, de Adliyé (Palais de justice) à l'Université libanaise :
Bureau de l'Office des chemins de fer à Mar Mikhaël - Corniche el-Nahr - rond-point Adliyé - rond-point Tayyouné - route Hadi Nasrallah - Bir Abed - Université libanaise.
Manque de moyens
La décision de faire fonctionner seulement dix bus est liée au manque de moyens de l’office et de l’État, a indiqué le directeur. "Nous n’avons pas de crédits suffisants pour financer le carburant et les frais d’entretien de davantage de bus", a fait savoir M. Nasr sans préciser le temps où l’office serait en mesure d’opérer les dix bus. Le ministre Hamiyé a souligné, quant à lui, que les 28 chauffeurs mobilisés n’étaient actuellement rémunérés que 2,4 millions de livres libanaises par mois (l’équivalent de 55 dollars au taux du marché). Il a salué leur décision d’accepter malgré tout de conduire ces bus pour "servir l’intérêt public".
M. Nasr a affirmé, pour sa part, que ces chauffeurs n’avaient pas bénéficié des majorations de salaires décrétées pendant la crise. Entré en vigueur en 2022 mais sous le coup d’un recours devant le Conseil constitutionnel, le budget de 2022 prévoit de tripler les salaires des fonctionnaires qui étaient encore calculés sur la base de l’ancien taux officiel de 1.507,5 livres pour un dollar, rendu complètement obsolète par l’effondrement de la monnaie nationale.
S’agissant des 40 bus restants, le ministère et l’office prévoient d’en confier la gestion au secteur privé. "Un appel d’offres sera lancé dès que le cahier des charges sera prêt", a indiqué M. Nasr sans pouvoir s’avancer sur un calendrier. Il a rappelé qu’outre ces 50 bus, l’office en possède 45 autres dont certains sont en mauvais état.
C’est en mars dernier que le ministre français délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, en visite à Beyrouth, et M. Hamiyé ont signé un accord de coopération en vertu duquel la France offrait 50 bus à l’État libanais. L’accord comprend également une assistance technique sur deux ans à l’Office libanais des Chemins de Fer et des Transports pour la maintenance des bus et leur exploitation (recrutement, formation, billettique, schéma des lignes).
À la suite de l'annonce vendredi par le ministre sortant des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé, de la mise en service d’une partie des bus offerts par la France au Liban, le directeur général de l’Office des chemins de fer et du transport en commun, Ziad Nasr, contacté par L'Orient-Le Jour, a précisé samedi que dix bus au total sur les 50 réceptionnés en mai dernier...
commentaires (10)
La France se débarrasse de véhicules complètement morts; le bon plan c'est que ça évite à la France le coût de la démolition. De nombreux véhicules de transport en commun sont déjà partis en Roumanie, au Maroc, en Tunisie ...
SAOUZANET Richard
23 h 01, le 01 janvier 2023