Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique a affirmé que les traces d’uranium enrichi découvertes en Iran et qui sont au centre d’une enquête du gendarme nucléaire de l’ONU émanaient de déchets en provenance de l’étranger. Depuis des mois, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dénonce « l’absence de réponses techniquement crédibles » de Téhéran sur la présence suspecte d’uranium enrichi sur trois sites, et qui est à l’origine du vote de deux résolutions contre Téhéran. La question est également au cœur des négociations de Vienne pour un retour à l’accord sur le nucléaire, de nouveau au point mort. Les sites iraniens en question sont « une zone d’élevage de bétail, une mine abandonnée et une décharge », a déclaré Mohammad Eslami dans un entretien publié jeudi par le journal Hamshahri. « Cela ne signifie pas que le lieu de la découverte était un site (...) d’une activité nucléaire non déclarée », a-t-il expliqué, affirmant avoir apporté des réponses documentées et argumentées à l’AIEA.
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L'explication semble cousue de fil blanc. Voilà des mois que l'accord - pourtant vital pour l'Iran - est bloqué parce que celui-ci refuse une enquête sur ces traces d'uranium enrichi. Et maintenant, l'Iran vient nous dire: "Ce n'est rien du tout! Vous êtes en train de faire une montagne d'ne taupinière. Il n'y a pas de quoi fouetter un shah (pardon! "un chat")!"
Yves Prevost
07 h 58, le 10 décembre 2022