Les jésuites sanctionnent un prêtre-artiste slovène accusé de violences sexuelles

L'ordre des jésuites a annoncé avoir sanctionné un influent prêtre et artiste mosaïste slovène accusé selon la presse de violences sexuelles et psychologiques contre des religieuses dans les années 1990.Selon une déclaration interne datée du 2 décembre et dont l'AFP a obtenu copie mardi, le père Marko Ivan Rupnik a fait l'objet d'une enquête après des signalements faits en 2021 auprès du puissant dicastère (équivalent d'un ministère pour le Saint-Siège) pour la doctrine de la foi.

L'ordre des jésuites, basé à Rome, indique que le dossier n'implique pas de mineur mais ne précise pas la nature des faits, évoquant seulement "sa manière d'exercer son ministère". Selon la presse italienne, le père Rupnik, présenté comme un proche conseiller du pape François - lui aussi jésuite - est accusé de violences sexuelles et psychologiques dans une communauté de Ljubljana autour des années 1992-1993.

Le Vatican a clos le dossier en octobre après avoir constaté la prescription des faits, mais l'ordre des jésuites a maintenu les mesures provisoires à son encontre, notamment l'interdiction de donner la confession et d'accompagner des activités spirituelles, précise le texte. Le père Rupnik, âgé de 68 ans, a une renommée mondiale pour ses mosaïques, qui ornent notamment la façade de la basilique de Lourdes ou encore une chapelle du palais apostolique au Vatican.