Rechercher
Rechercher

Politique - Focus

Réunion Kataëb-Hezbollah : Saïfi dans l’embarras

Serge Dagher affirme que la rencontre avec un cadre du parti de Dieu était de nature « sociale ». 

Réunion Kataëb-Hezbollah : Saïfi dans l’embarras

Samy Gemayel saluant la foule à Achrafieh, lors de la commémoration du 40ème anniversaire de l'assassinat de Bachir Gemayel, en septembre dernier. Photo tirée du site web des Kataëb

Que faisaient les Kataëb dans la banlieue sud de Beyrouth ? La question se pose depuis que des informations ont fuité dans la presse faisant état d’une rencontre à huis clos entre Serge Dagher, secrétaire général de la formation chrétienne, et des cadres et députés du mouvement chiite, à la demande des Kataëb. Cette fuite semble avoir mis Saïfi dans l’embarras, en pleine élection présidentielle. Le parti de Samy Gemayel se positionne en effet dans l’opposition frontale au Hezbollah, s’élevant contre ce qu’il appelle des tambouilles de la classe politique avec le mouvement pro-iranien. « Si le Hezbollah continue d’agir comme il le fait, nous nous dirigerons vers le divorce avec lui », avait menacé, il y a deux semaines, le président des Kataëb Samy Gemayel.

Une sixième rencontre ?
Signe de l’embarras que cette réunion – dévoilée d’abord par le quotidien pro-Hezbollah al-Akhbar – suscite à Saïfi, les Kataëb se sont empressés de publier un démenti. « Les informations qui figurent dans le journal al-Akhbar sont fausses. Si les Kataëb décident de participer à un dialogue politique avec n’importe quel parti, nous l’annoncerons haut et fort », peut-on lire dans un communiqué publié lundi.
Du côté du Hezbollah, on certifie que la rencontre a bel et bien eu lieu. « Nous avons accueilli Serge Dagher la semaine dernière dans nos bureaux », affirme à notre journal Mohammad Afif, porte-parole du parti de Dieu. Et de préciser : « Il ne s’agit pas de la première réunion entre les deux parties. Mais plutôt de la sixième rencontre avec les Kataëb ces dernières années. »

Lire aussi

Après l’accord avec Israël, le Hezbollah se recentre sur le Liban

À Saïfi, si on ne dément plus aussi catégoriquement l’information, on se veut plus nuancé au lendemain du communiqué. « Oui, j’ai rencontré Abou Saïd Khansa (responsable des relations chrétiennes au sein du Hezbollah, NDLR) la semaine dernière. Quand des membres de deux partis différents se rencontrent, cela ne veut pas dire qu’un dialogue politique est enclenché », martèle Serge Dagher, contacté par L’OLJ. Et de poursuivre : « La rencontre était surtout de nature sociale. Je connais M. Khansa depuis des années et nous avons évoqué de nombreux sujets, comme la religion, la culture et la politique. » « Nous n’avons pas à rendre des comptes sur des réunions d’ordre personnel ! C’est une véritable chasse aux sorcières », renchérit une figure dirigeante du parti. Le secrétaire général des Kataëb a également nié la présence de députés dans la réunion. « Un dialogue politique avec le Hezbollah se ferait au Parlement, et le parti devra mettre ses armes sur la table. Dans le passé, nous avions mis sur pied un comité chargé de dialoguer avec eux et nous l’avions annoncé haut et fort. Nous avons ensuite compris que ces négociations étaient vaines. Si aujourd’hui, le Hezbollah et ses proches véhiculent ces rumeurs, c’est parce qu’ils ont intérêt à paraître comme ouverts au dialogue avec toutes les formations », explique-t-il, alors que le camp du 8 Mars bloque depuis octobre l’élection d’un quatorzième chef de l’État en l’attente d’un compromis présidentiel.

« Perte de temps »
Du côté du Hezbollah, on assure toutefois que des questions politiques figuraient au menu de la réunion. « Des sujets de désaccord, comme les armes ou même l’élection présidentielle, ont été évoqués. Je ne comprends pas pourquoi ils sont tellement embarrassés d’avoir dialogué avec un autre parti libanais, affirme M. Afif. Nous avons des rencontres régulières avec presque tous les protagonistes. C’est d’autant plus le cas étant donné le cul-de-sac dans lequel se trouve le pays, en l’absence d’un accord sur le prochain président de la République. » L’élection d’un chef de l’État au Liban est en effet presque toujours le fruit d’un consensus élargi entres les différentes composantes politiques de l’Assemblée. « Le pas des Kataëb vers le parti de Dieu est une bonne chose. Mais ils n’osent pas le dire simplement parce que devant leur base électorale, ils s’érigent comme de farouches adversaires du Hezbollah », analyse Fayçal Abdel Sater, un observateur proche du mouvement chiite. Et d’abonder : « Je ne pense pas que cette réunion a pu mener à une véritable avancée sur le dossier présidentiel… Mais je sais que toutes les formations sont conscientes qu’elles ne peuvent pas contourner le Hezbollah. »

Lire aussi

Khamenei remet le Liban au cœur du bras de fer régional

La majorité des formations hostiles au camp du 8 Mars, dont les Kataëb, soutiennent l’arrivée du député réformiste de Zghorta Michel Moawad à la magistrature suprême. Le parti de Dieu voit cependant dans cette candidature un défi pour la « résistance » et accuse les soutiens du patron du Mouvement de l’indépendance d’encourager la « sédition », pour reprendre les propos tenus par le membre du conseil politique du Hezbollah Nabih Kaouk, dimanche. Mais le camp adverse persiste et signe. « Notre candidat reste Michel Moawad. Tout dialogue avec le Hezbollah, sur cette question ou autre, est une perte de temps tant que la formation pro-iranienne continuera de porter les armes », tranche Charles Jabbour, porte-parole des Forces libanaises, principal parti du camp de l’opposition. La rencontre Kataëb-Hezbollah signifie-t-elle que Saïfi est prêt à lâcher du lest ? « Nous restons attachés à notre candidat et à la compétition démocratique. Si avec le temps un compromis se dessine autour d’une certaine figure, on verra alors », répond Serge Dagher. Le tandem chiite Amal-Hezbollah soutient l’arrivée à la magistrature suprême du zaïm de Zghorta Sleiman Frangié. Ce dernier manque cependant de couverture chrétienne, ne disposant que d’un seul député au Parlement, en plus de trois alliés de circonstance. C’est pour permettre l’émergence d’un consensus (de préférence autour de M. Frangié) que Nabih Berry, le président de la Chambre, compte, après les fêtes, entamer un dialogue avec les différentes formations politiques.

Que faisaient les Kataëb dans la banlieue sud de Beyrouth ? La question se pose depuis que des informations ont fuité dans la presse faisant état d’une rencontre à huis clos entre Serge Dagher, secrétaire général de la formation chrétienne, et des cadres et députés du mouvement chiite, à la demande des Kataëb. Cette fuite semble avoir mis Saïfi dans l’embarras, en pleine...
commentaires (22)

Être "souverainistes" est une mode du troisième Reich, on a pas encore compris que tous les partis politiques Libanais sont soumis à leurs sponsors, ou il faut faire un film long métrage et l'envoyer au festival de Berlin (?), Gobbles l'appréciera certainement

Raed Habib

23 h 02, le 30 novembre 2022

Tous les commentaires

Commentaires (22)

  • Être "souverainistes" est une mode du troisième Reich, on a pas encore compris que tous les partis politiques Libanais sont soumis à leurs sponsors, ou il faut faire un film long métrage et l'envoyer au festival de Berlin (?), Gobbles l'appréciera certainement

    Raed Habib

    23 h 02, le 30 novembre 2022

  • Mais enfin, je ne comprends pas tout ce tollé. Il est juste,et même recommandé et souhaitable,que les différents acteurs de la scène politique libanaise se parlent et collaborent. Ils se sont parlé ;quel crime abominable !! Il n’y a que les minables pour s’en offusquer !

    Citoyen Lambda

    21 h 34, le 30 novembre 2022

  • Il n'y avait pas besoin de dévoiler exprès une telle entrevue, car aucune importance réelle, mais, c'est tout simplement du poison visant l'entente du camp loyaliste en vue de le disperser. Aussi simple que ça.

    Esber

    19 h 18, le 30 novembre 2022

  • Bof!! Comme dirait un old saying de films d'horreur : On peut toujours dialoguer avec un cauchemar... n'empêche que si on ne se réveille pas on sera toujours sous son emprise

    Wlek Sanferlou

    16 h 04, le 30 novembre 2022

  • Je ne vois pas ou est le problem, on parle bien avec son ex quand on est en instance de divorce. tous depend du contenu des discussions. j'espere bien que les kataeb arrivent a convaincre le Hezbollah de devenir patriote et oeuvrer pour le Liban plutôt que pour l'Iran

    Aboumatta

    14 h 03, le 30 novembre 2022

  • Dialoguer est une nécessité. En public ou en catimini ce n'est pas important cela se fait en politique. Lorsque cela ce fait de manière discrète les résultats peuvent être probant et bien plus réussis que si le tout se fait publiquement. Les Kataeb ont cependant commis deux erreurs: 1- L'emplacement ou s'est tenue la réunion. Elle aurait du se tenir dans un endroit neutre et non pas dans la banlieue sud. Cela montre que ce sont eux qui courent après le HB. En période d’élection c'est de facto louche. 2- La réunion aurait du se tenir après avoir conversé avec ses partenaires dans l'opposition et pas seule pour présenter un front uni et avoir l'approbation des autres. Le résultat est en effet embarrassant car les Kataeb paraîtrons comme avoir essayé de saper ses partenaires. La preuve le Hezbollah les as trahis, comme a son habitude, pour semer la zizanie chez ses ennemis. Espérons qui'ils auront appris leur leçon et que cela ne se répétera pas.

    Pierre Christo Hadjigeorgiou

    13 h 43, le 30 novembre 2022

  • No Comment à ce stade. Reste à savoir ce que contient "ce dialogue". Seule certitude: Le hezbollah a piégé les Kataeb en dévoilant ces réunions ( en jouant les innocents ). Ceci dit : Alors que nous cherchons la solidarité du camp souverain...Jouer en solo n'est pas conseillé. Le dialogue certes. Mais avec des gens de bonne volonté. Ici, nous parlons d'une organisation mise à l'index mondialement et arabiquement ( ca se dit en français ?) bref... Une organisation officiellement libanaise mais d'obédience iranienne FORTEMENT suspectée socialement de divers assassinats ( dont celui de Pierre Gemayel Jr) idem pour l'explosion du port de Beyrouth. Idem le blocage de l'enquête du port. Idem de plusieurs actes de terreur à l'encontre des manifestants du centre ville (familles entières). De jets de pierre et de casse divers avec slogan crié " chia chia"...Là dessus, ce sont soit les sympathisants du parti islamiste soit de son faux jumeau Amal . Bref... Des discussions oui...Mais si c'est convenu avec le front d'opposition et si cela ne sèmera pas la zizanie et trouble quant au choix ferme opté en faveur de l'élection de M Mouawad. Pour l'instant, le hezbollah a dévoilé le premier piège tendu aux Kataeb en dévoilant ces réunions censées ( je suppose) être secrètes loin des médias pour plus de succès potentiel.

    LE FRANCOPHONE

    11 h 18, le 30 novembre 2022

  • Il n’y a effectivement pas de honte à se réunir avec des partis libanais qui font de notre pays un pays démocratique. Mais il se trouve que HB est un pari vendu à l’étranger et ne cesse de le réclamer haut et fort et fonctionne de façon à diviser le pays faisant feu de tout bois. Cette rencontre qui se voulait un geste d’ouverture dans le cas où la HB veut se ranger dans les rangs libanais en signe d’apaisement se révèle encore une fois un piège pour d’abord pour montrer sa supériorité vis à vis des patriotes naïfs et hableurs en les humiliant puisqu’ils se servent de cette rencontre pour montrer uniquement que les opposants sont à leur merci et transforment cette rencontre en soumission à leur diktat. Voilà pourquoi tout dialogue a été rompu avec ces vendus qui prennent la démocratie pour de la faiblesse et les efforts accomplis pour la sauver pour de la servitude. Ils ne peuvent pas se comporter d’une façon civilisée, ça n’est pas dans leurs cordes. Seul un rapport de forces les intéresse et pour cela il faut que les opposants arrêtent de les considérer en les isolant et en les écartant des négociations qui ne riment à rien puisqu’ils ont déjà décidé que la force l’emportera. Leur seule force serait de se rassembler pour les vaincre.

    Sissi zayyat

    10 h 18, le 30 novembre 2022

  • La seule erreur est que le Hezbollah n’est pas un parti libanais mais un parti iranien soumis à wilayat El faqih selon les propres termes de leur chef caché sous terre

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 08, le 30 novembre 2022

  • Le tabboulé politique national habituel, avec ses ingrédients indispensables= le vrai, le faux, le supposé, les démentis...et à la fin...immangeable et surtout indigeste !!! - Irène Saïd

    Irene Said

    08 h 56, le 30 novembre 2022

  • Le bloc pro constitution commence a fonctionner et a s'élargir, réactions : en pleine élection présidentielle, le conseille constitutionnel s'active pour tranché et changer deux député élues ! Drôles de timing "Pas D'embarra"? En 2006, ce fut les assassinats pour diminuer le bloc pro constitution ! Que Dieux protège ces députés qui persistent a faire leurs devoirs, qui ne s'éclipsent pas des séances électorales. Et qu'on finit avec ce chantage: l'appel du camp 8 Mars pour élire un président "consensuelle" le leur. Se pliées devant des chantages, que sa soit l'assassinat d'un président élu, ou que sa soit l'invasion de la capitale pour arriver à Doha, ou que sa soit deux ans de blocages aux élections présidentielle. Ces méthodes criminelles ne transforment pas des candidats d'un camps pour les rendre consensuelles.

    Sarkis Dina

    08 h 35, le 30 novembre 2022

  • "Je ne comprends pas pourquoi ils sont tellement embarrassés d’avoir dialogué avec un autre parti libanais". Effectivement , ce serait tout à fait naturel, mais avec un parti relevant d'un pays ennemi du Liban, c'est une autre question. L'étonnement feint par Afif est d'une hypocrisie rare puisque c'est son parti qui a fait fuiter l'information dans le but, justement, d'embarrasser les Kataeb.

    Yves Prevost

    08 h 12, le 30 novembre 2022

  • Il faut revoir les titres médiatique, le hezb et le chef du parlement s'éclipse de sept attentats d'élections présidentielle: "Pas D'embarras". Certains députés des Kataeb font des réunions avec certains députés du hezb: "Embarras"! Quelle soit à la douce ou sous les caméras. Ou est le problème ?

    Sarkis Dina

    08 h 10, le 30 novembre 2022

  • C'est une honte d'avoir honte. Pour une fois, les Gemayels sont réalistes et pragmatiques. Lors de la fameuse démarcation des frontières, le Liban tout entier, (sauf " les sans culottes", pour nommer une faction têtue de la révolution Française) a indéniablement constaté que sans la menace serieuse du Hezb, Israël aurait très probablement tout raflé, l'armée Libanaise, très malheureusement, n'ayant aucune capacité en la matière. On aurait été "les vaches qui regardent le train passer". Conclusion : les Kataebs doivent être fiers d'avoir eu le courage de dialoguer. Bakradouni était un superbe "Consellieri". Seule une entente sincère entre les protagonistes pourrait peut-être, je répète peut-être, nous faire remonter la pente et arrêter cette chute vertigineuse vers l'enfer, surtout économiquement. J'espère de tout cœur que des rencontres similaires se produisent, notamment entre le Hezb et les FL. Souvenons-nous de la guerre du Vietnam. En pleine guerre, les rencontres Ho Shi Minh et les diplomates US (l'équipe KISSENGER), étaient frequentes et même régulières. Comme dit le dicton Libanais " celui qui a honte n'arrivera pas à faire des enfants "...

    Raed Habib

    06 h 25, le 30 novembre 2022

  • Tout le monde discute avec tout le monde mais en cachette; ce n’est pas un secret!

    Georges S.

    03 h 04, le 30 novembre 2022

  • Ils dévoilent cette rencontre rien que pour semer le doute dans le camp des loyalistes. D'ailleurs, ça a été toujours leur tactique pour diviser ceux qui tentent de se rassembler.

    Esber

    20 h 50, le 29 novembre 2022

  • Les Kataeb sont en train de donner raison a certains deputes de la contestation qui refusent de dialoguer avec eux. Ce n'est pas un crime de discuter avec les assassins du Hezb (qui ont probablement tue Pierre Junior Gemayel). C'est une faute politique de le faire en douce.......

    Michel Trad

    19 h 56, le 29 novembre 2022

  • Heureusement qu’il y a dialogue, sinon où serions-nous? Bien pire diront certains!

    PPZZ58

    19 h 50, le 29 novembre 2022

  • Il n’y a absolument aucun problème à s’assoir avec n’importe qui et discuter. Par contre c’est moins sympa d’avoir tenté de le faire en catimini. Ça met du pain sur la planche des plats du cerveau. Profitez-en pour faire deux listes: celle des choses sur lesquelles vous êtes d’accord, et celle des choses sur lesquelles vos vues divergent. Après avoir constaté avec surprise que la première est beaucoup plus longue que la deuxième, promettez-vous de tout mettre en oeuvre pour réaliser la première, et battez-vous (politiquement) sur la seconde. Deal? Le peuple reconnaissant vois salue!

    Gros Gnon

    19 h 15, le 29 novembre 2022

  • Il n’y a absolument aucun problème à s’assoir avec n’importe qui et discuter. Par contre c’est moins sympa d’avoir tenté de le faire en catimini. Ça met du pain sur la planche des plats du cerveau. Profitez-en pour faire deux listes: celle des choses sur lesquelles vous êtes d’accord, et celle des choses sur lesquelles vos vues divergent. Après avoir constaté avec surprise que la première est beaucoup plus longue que la deuxième, promette-vous de tout mettre en oeuvre pour réaliser la première, et battez-vous (politiquement) sur la seconde. Deal?

    Gros Gnon

    19 h 15, le 29 novembre 2022

  • Le dialogue n'est jamais honteux , quel complexe ! La guerre serait-elle préférable pour trouver des solutions ? Quelle folie que la guerre !

    Chucri Abboud

    18 h 52, le 29 novembre 2022

  • SAMI GEMAYEL, REUNISSEZ-VOUS AVEC LES F.L. ET LE CPL ET TOUT ELEMENT CHRETIEN, SUNNITE, DRUZE ET CHIITE QUI CROIT A LA SOUVERAINETE DE CE PAYS ET NON VENDU AUX IRANIENS OU AUX SYRIENS. UN FRONT REEL DES SOUVERAINISTES DOIT VOIR LE JOUR IMMEDIATEMENT POUR EVITER LA MAINMISE OFFICIELLE DES FAKIHIENS.

    LA LIBRE EXPRESSION SE DECONNECTE

    18 h 42, le 29 novembre 2022

Retour en haut