Les hôpitaux pourraient ne plus recevoir des dialysés, met en garde un syndicat

Le syndicat des propriétaires des hôpitaux au Liban a indiqué jeudi que les établissements de santé pourraient refuser dorénavant de recevoir les patients qui subissent des dialyses et qui sont couverts par le ministère de la Santé, affirmant que le ministère ne leur a pas réglé les montants dus pour 2022, ces versements nécessitant une décision du gouvernement sortant qui ne peut se réunir.

Le syndicat explique ensuite dans un communiqué que les hôpitaux seront bientôt obligés de facturer les patients sous dialyse, couverts par le ministère pour le coût de leur traitement.

Le syndicat explique que le ministère de la Santé a récemment signé avec les hôpitaux un annexe au contrat signé pour 2022 ainsi qu'un contrat pour 2023 afin qu'il puisse verser les cotisations dues aux hôpitaux. Cependant, pour que ces contrats deviennent valides, un décret doit être pris en Conseil des ministres "chose qui semble impossible à l'heure actuelle", ajoute le syndicat. "Cela signifie que les hôpitaux ne recevront pas, dans un avenir proche, les cotisations pour l'année 2022", ajoute le communiqué. 

"Les hôpitaux qui souffrent de la situation économique désastreuse n'ont pas la capacité de supporter les répercussions de cette réalité, et ils se verront contraints de ne pas recevoir de patients aux frais du ministère de la Santé, d'autant plus qu'ils paient leurs achats et versent leurs salaires mensuellement, et ont donc désespérément besoin de recevoir leurs cotisations de manière régulière", ajoute le syndicat. "Les hôpitaux ne pourront pas assurer les médicaments et les fournitures médicales pour les patients en attente de dialyse, et seront obligés de leur facturer le coût du traitement. Cela s'applique également aux patients qui reçoivent une chimiothérapie", met aussi en garde le communiqué.

Le syndicat affirme enfin s'être "tourné vers le Premier ministre (sortant) pour que les hôpitaux obtiennent leur dû".

Le secteur médical est frappé de plein fouet par l'effondrement socio-économique et financier que connaît le Liban depuis l'été 2019.