Michel Hélou élu secrétaire général du Bloc national

Michel Hélou, ancien directeur général de L'Orient-Le Jour et candidat malheureux aux législatives libanaises, a été élu jeudi soir secrétaire général du Bloc national. 

Le scrutin, qui a eu lieu parmi les 42 membres de l'Assemblée générale du Bloc, a également mené à l'élection des membres du Conseil exécutif du parti : Ibrahim Hilal, Paul Saber, Hussein el-Achi, Salam Yamout, Camille Mourani, Lea Ghanem, Lynn Harfoush et Naji Abi Khalil. Les membres de l'Assemblée générale, sorte de Parlement du parti, avaient été élus au cours d'une consultation des membres du BN, qui avait eu lieu sur trois jours à la mi-septembre.

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Dans une série de tweets publiés peu après son élection, M. Hélou s'est dit "très honoré" d'avoir obtenu 63% des suffrages en sa faveur, remerciant les membres du Bloc national pour leur confiance. Il a également adressé ses remerciements à son prédécesseur, Pierre Issa "qui a énormément donné au parti pendant quatre ans et a permis le renouveau" de ce parti "qui joue un rôle essentiel dans le combat pour le changement" au Liban. Il a souligné que le Liban a "besoin d'une alternative politique claire à la classe dirigeante datant de la guerre civile, qui sorte des cadres idéologiques anciens et confessionnels". Cette alternative doit "être capable de s'adresser aux jeunes et aux Libanais émigrés", selon lui.

"La période nécessite également de l'objectivité et du réalisme. Le Liban a changé, l'économie s'est effondrée, tout comme les institutions. Les jeunes ont émigré, les aînés désespèrent, mais notre combat ne se termine pas par un slogan, une manifestation, ni même une campagne électorale. Notre combat est le combat d'une génération", a encore écrit Michel Hélou.

Michel Hélou s'était présenté aux législatives de mai dernier à Baabda, où il avait raflé quelque 5.483 voix.

Le Bloc national, fondé en 1943 par l’ancien président du Liban, Émile Eddé, était considéré comme un parti influent de l’âge d’or du Liban. Il avait été relancé en février 2019, quelques mois avant le soulèvement populaire d'octobre, avec pour objectif de faire du Liban un Etat "prospère, écologique et juste".