Le commandant des forces terrestres de l'armée iranienne, le général Kioumars Heydari, a déclaré jeudi que ses troupes attendaient les ordres du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, pour intervenir face aux manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.
L'Iran est le théâtre d'un mouvement de contestation depuis le décès le 16 septembre de cette femme de 22 ans, arrêtée trois jours auparavant par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique, imposant notamment le port du voile en public. Décrivant les manifestants comme des "mouches", le général Heydari a averti que l'armée était prête à intervenir si on lui ordonnait de le faire.
Depuis le début, il y a près de deux mois, de ces manifestations qualifiées généralement d'"émeutes" par les autorités, c'est essentiellement la police qui intervient sur le terrain face aux protestataires. "Les conspirateurs, qui sont aujourd'hui comme des marionnettes entre les mains de l'ennemi, doivent garder à l'esprit que nous ne permettrons pas que le sang sacré des martyrs soit piétiné", a encore dit le général Heydari selon l'agence de presse Mehr.
"Nous les arrêterons s'ils essaient de descendre dans la rue." Le général Heydari a en outre affirmé que le fait que l'armée ne soit pas intervenue jusqu'à présent ne devrait pas être mal interprété. "Si aujourd'hui la communauté révolutionnaire ne réagit pas, c'est parce que le guide suprême l'a décidé ainsi", a-t-il expliqué lors d'une cérémonie dans l'est de l'Iran. "Mais le jour où il donnera l'ordre de leur faire face, ils n'auront plus leur place dans notre pays."
Les plus commentés
Après la chute d’Assad, le Hezbollah plus vulnérable que jamais
Syrie : Les enjeux d’une formidable accélération de l’histoire
Et si l’avenir de l’arsenal du Hezbollah se trouvait... au sein de l’État?