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Campus - PLURIDISCIPLINARITÉ

Une formation sur l’« adhocratie » pédagogique à l’UL

En partenariat avec l’AUF, l’École doctorale des lettres et des sciences humaines et sociales de l’Université libanaise propose une formation en ligne sur l’« adhocratie » pédagogique à ses doctorants et enseignants.

Une formation sur l’« adhocratie » pédagogique à l’UL

Rima Mawloud, coordinatrice du comité de recherche en langue et littérature françaises à l'École doctorale des lettres et des sciences humaines et sociales de l'Université libanaise. Photo DR

Une quarantaine de doctorants et d’enseignants des départements de langue et littérature françaises et de pédagogie de l’UL ont assisté, du 6 au 26 octobre, à une formation en ligne sur l’« adhocratie » pédagogique. Ce néologisme désigne un mode de travail dans une entreprise ou une organisation qui utilise des compétences pluridisciplinaires, spécialisées et transversales, pour conduire des missions précises ou réaliser des projets. D’une durée de 12 heures, ce cursus a été assuré par la professeure en sciences de l’information et de la communication et ancienne directrice des études de l’École des mines de Nancy, Marie-Reine Boudarel. « Cette formation est d’une importance primordiale pour le public visé car elle a pour objectif de renforcer ses compétences sur la pédagogie active ainsi que l’ingénierie et l’innovation. Elle permet de développer, chez les participants, le sens de l’innovation, la dynamique de groupe et les compétences nécessaires pour l’élaboration de projets interdisciplinaires », explique la professeure Rima Mawloud, coordinatrice du comité de recherche en langue et littérature françaises à l’École doctorale des lettres et des sciences humaines et sociales de l’Université libanaise (EDLSHS). Les participants ont pu ainsi se familiariser avec le concept d’adhocratie pédagogique, qui renvoie à la construction pédagogique par briques successives d’apport de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être, afin d’appliquer au bon moment l’outil pédagogique adéquat en fonction de l’exigence d’apprentissage et du besoin de l’apprenant. Cette formation didactique, proposée grâce au soutien de la direction régionale de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), permet aux doctorants et aux enseignants, d’après Rima Mawloud, « d’approfondir leur réflexion sur les démarches pédagogiques actuelles et de relier les éléments théoriques aux aspects pratiques, en vue de faciliter leur insertion professionnelle ». La coordinatrice rappelle que l’école doctorale organise annuellement de nombreux séminaires, formations et activités inter et pluridisciplinaires en vue de préparer les futurs acteurs de la vie économique. « Actuellement, précise-t-elle, le propos formatif s’inscrit dans l’environnement évolutif de l’enseignement supérieur avec l’arrivée des technologies numériques, des formations à distance, de la nécessité pour les étudiants d’entrer dans une logique d’apprentissage constant et, parallèlement, de se construire des compétences valorisables pour l’intégration professionnelle. »

Marie-Reine Boudarel, professeure en sciences de l’information et de la communication et ancienne directrice des études de l’École des mines de Nancy. Photo DR

Renouveler ses pratiques pédagogiques

Anastasia el-Aya, étudiante en 2e année de doctorat en pédagogie à l’UL, assure que cette formation lui a été bénéfique sur plusieurs niveaux. « Elle a permis aux participants de comprendre que les pratiques d’enseignement liées à une approche transmissive, où chaque discipline est renfermée sur elle-même, pourraient empêcher le développement du profil d’un apprenant, citoyen du XXIe siècle, et que l’adoption d’une pédagogie active pourrait assurer un changement radical de l’engagement des apprenants dans le processus d’apprentissage aboutissant au développement de leur créativité, leur esprit critique, ainsi que leur capacité à communiquer et collaborer avec leurs pairs », détaille-t-elle. Nahil Allouche, en 1re année de doctorat en langue et littérature françaises à l’UL, partage son avis. La jeune doctorante confie apprécier le fait que Marie-Reine Boudarel ait mis l’accent sur des notions importantes concernant la pédagogie active, par projet ou par classe inversée, et sur son grand intérêt dans le développement des compétences chez l’apprenant. « La formatrice nous a encouragés, en tant qu’enseignants, à varier les modalités de travail afin d’intéresser les élèves, d’assurer leur progression et d’en faire des acteurs sociaux et des citoyens responsables et motivés. Elle a insisté sur le fait qu’il faut, en concevant une activité pédagogique, relier ses objectifs d’apprentissage à la compétence finale visée », observe la doctorante qui enseigne la langue et la littérature françaises dans un lycée. En 3e année de doctorat en lettres et littérature françaises à l’UL, Mira Khorbotly, qui enseigne également la langue de Molière dans un lycée, est reconnaissante d’avoir pu se familiariser avec le concept d’adhocratie pédagogique. Estimant que cette formation est d’une grande utilité, elle souligne que « les informations acquises nous permettent d’enrichir notre réflexion sur les démarches pédagogiques innovantes. La formatrice nous a fourni des pistes pour remédier à certains problèmes rencontrés actuellement en classe. Elle nous a ouvert de nouvelles voies nous permettant d’inciter l’apprenant à s’engager dans les différentes activités pour le responsabiliser ».

Visiblement, ces 12 heures de formation ont permis aux participants de réfléchir à leurs pratiques d’enseignement et aux moyens à adopter en vue de les améliorer.


Une quarantaine de doctorants et d’enseignants des départements de langue et littérature françaises et de pédagogie de l’UL ont assisté, du 6 au 26 octobre, à une formation en ligne sur l’« adhocratie » pédagogique. Ce néologisme désigne un mode de travail dans une entreprise ou une organisation qui utilise des compétences pluridisciplinaires, spécialisées et transversales,...

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