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Riyad a transmis à Washington des renseignements sur une attaque imminente de l’Iran

Le quotidien américain « The Wall Street Journal » indique que les États-Unis et des pays de la région ont augmenté le niveau d’alerte de leurs forces militaires suite à ce transfert d’information.

Riyad a transmis à Washington des renseignements sur une attaque imminente de l’Iran

Une maison considérée comme stratégique ciblée à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, par une attaque attribuée à l'Iran, le 13 mars 2022. Safin Hamed/AFP

Dépassant la brouille qui caractérise actuellement les relations entre les deux alliés, l’Arabie saoudite a transmis aux États-Unis des renseignements sur l’imminence d’une attaque iranienne sur des cibles situées dans le royaume et à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, indiquait mardi soir le Wall Street Journal. Une information qui a provoqué l’élévation du niveau d’alerte des forces militaires américaines et d’autres pays de la région, selon des représentants américains et saoudiens mentionnés par le quotidien américain.

Le Conseil national de sécurité de la Maison-Blanche s’est dit inquiet de ce danger, mais néanmoins prêt à y répondre. « Nous n’hésiterons pas à agir pour défendre nos intérêts et nos partenaires dans la région », a déclaré au WSJ un porte-parole de cet organe sécuritaire, ajoutant « maintenir un contact permanent avec les Saoudiens à travers des canaux militaires et de renseignement ».

Les attaques prévues seraient un effort du régime de Téhéran pour détourner l’attention braquée sur les manifestations qui agitent le pays depuis la mort de Mahsa Amini, cette jeune kurde de 22 ans décédée le 16 septembre, trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs. Ainsi qu’une réaction aux accusations que la République islamique porte contre les États-Unis et leurs alliés d’avoir fomenté les protestations.

Erbil, qui abrite des opposants kurdes iraniens et où Washington dispose d’une base militaire, a déjà été la cible d’attaques menées par le régime iranien à la fin septembre, à l’aide de douzaines de missiles balistiques et de drones armés. Quant à Riyad, le commandant des corps de gardiens de la révolution islamique, Hossein Salami, l’avait implicitement menacé à la mi-octobre de représailles face à la couverture des manifestations faite par des médias qu’il contrôlerait. En ligne de mire, la chaîne Iran International basée à Londres et soupçonnée d’être financée par la famille royale saoudienne. Impliqué dans la guerre au Yémen à travers une coalition appuyant les forces gouvernementales, le royaume wahhabite a subi des attaques répétées lancées depuis le territoire voisin par les houthis, soutenus par Téhéran. Après une trêve de quelques mois qui n’a pas pu être renouvelée début octobre, le groupe rebelle a menacé de reprendre ses frappes en visant des infrastructures énergétiques, ce qui perturberait les marchés des hydrocarbures, déjà déstabilisés par la guerre en Ukraine.

Dépassant la brouille qui caractérise actuellement les relations entre les deux alliés, l’Arabie saoudite a transmis aux États-Unis des renseignements sur l’imminence d’une attaque iranienne sur des cibles situées dans le royaume et à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, indiquait mardi soir le Wall Street Journal. Une information qui a provoqué l’élévation du niveau d’alerte...