Abiad : Le choléra risque de devenir endémique au Liban

Le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, a mis en garde dimanche contre le risque que le choléra devienne une maladie "endémique" au Liban si le ministère, secondé par le personnel médical, ne parvient pas à freiner sa propagation.

"Si nous ne parvenons pas à arrêter la propagation de l'épidémie, nous craignons de faire face à un choléra endémique au Liban", a souligné M. Abiad lors d'une tournée dans plusieurs hôpitaux gouvernementaux de la vallée de la Békaa, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). "Cela aurait un impact non seulement sur le secteur de la santé, mais aussi sur l'agriculture, et certains pays pourraient arrêter d'importer des produits du Liban", a-t-il prévenu.

Le ministre a également mis en garde contre des conséquences négatives sur le secteur touristique, estimant que tous ces facteurs risquent "d'impacter énormément l'économie". "Nous devons tous nous entraider pour mettre un terme à l'épidémie", a ainsi plaidé M. Abiad, estimant que le pays "dispose d'une chance en or, vu que l'épidémie en est toujours à ses débuts et peut être stoppée".

"Jusque-là, le nombre de cas recensés dans la Békaa est, de manière générale, inférieur à celui enregistré dans la région du Akkar et le Nord", a par ailleurs affirmé M. Abiad, appelant les citoyens à prendre toutes les précautions possibles. Il a encore assuré "veiller sur les préparatifs effectués par les hôpitaux afin qu'ils puissent accueillir les patients si le nombre de cas augmente".

Le ministre Abiad tiendra une conférence de presse lundi à 11h, pour exposer le plan élaboré par son ministère pour la distribution du premier lot de vaccins contre le choléra durant cette période.

Seize décès et 371 contaminations ont été recensées au Liban depuis la réapparition de la maladie le 5 octobre, pour la première fois depuis 1993. Jeudi, le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, avait demandé aux mohafez de "tous les districts" du Liban de "contrôler pleinement" la mise en œuvre du traitement de l'eau et de "renforcer la surveillance de toutes les sources d'eau".