Le chef des Forces Libanaises (FL) Samir Geagea a appelé vendredi le président du Parlement Nabih Berry à convoquer une nouvelle séance électorale "le plus vite possible", qui dure "jusqu'à ce que quelqu'un soit élu" président pour succéder à Michel Aoun, dont le mandat prend fin dans trois jours, le 31 octobre.
À l'issue de la dernière séance électorale de lundi, où les députés avaient de nouveau échoué à élire un président, aucune nouvelle réunion n'a été fixée par M. Berry.
"Nous demandons à M. Berry de convoquer une nouvelle séance le plus vite possible", a lancé Samir Geagea depuis Meerab, sa résidence et en même temps siège des FL. "Il faut qu'une seule séance ait lieu, même si celle-ci prend un temps énorme, un jour entier, une nuit, le jour suivant... Il ne faut pas qu'elle ne prenne pas fin avant que quelqu'un soit élu", a-t-il poursuivi, alors que les dernières séances consacrées au scrutin n'ont pas pu aller au-delà du premier tour du fait du départ de nombre de députés, provoquant ainsi un défaut de quorum.
"Le quorum est fait pour être respecté, pas pour être utilisé pour contourner le scrutin", a dénoncé le chef des FL en évoquant le nombre nécessaire de 86 députés sur 128 pour ouvrir la séance et qu'elle se poursuive. "On peut voter pour qui on veut, mais pas bloquer le pays", a-t-il insisté.
M. Geagea a ensuite critiqué le "camp adverse", celui du Hezbollah et de ses alliés le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) et le mouvement Amal mené par Nabih Berry. "Si le camp d'en face avait réellement envie de dialoguer, il l'aurait fait", a affirmé Samir Geagea. "Nous allons continuer à voter pour notre candidat, que l'autre camp en fasse autant !" a-t-il également exhorté. Le groupe parlementaire des Forces libanaises a systématiquement voté pour le député de Zghorta Michel Moawad, tandis que le CPL et le tandem chiite ont voté blanc à chacune des séances électorales.
"Quand j'ai vu l'appel de M. Berry au dialogue, j'ai été étonné", a dit le leader chrétien. "J'aurais préféré qu'il lance un appel aux députés qui bloquent les séances et les seconds tours", a-t-il conclu.
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