Les délégations libanaise et israélienne arrivent à Naqoura pour finaliser la signature de l'accord

Les membres des délégations libanaise et israélienne sont arrivés mercredi à Naqoura, dans le sud du Liban, pour signer l'accord négocié par les États-Unis délimitant la frontière maritime entre les deux pays.

La délégation libanaise a toutefois temporairement refusé d'entrer dans le quartier général de la Finul tant qu'un bateau militaire israélien violait les eaux territoriales libanaises, a rapporté jeudi l'agence de presse nationale (Ani, officielle). Un navire militaire de la Finul a été déployé près de la vedette israélienne, qui a finalement quitté les eaux libanaises.

Dans un tweet, le vice-président du Parlement Elias Bou Saab, qui était le principal négociateur libanais de l'accord, a salué la position exprimée par la délégation avant d'entrer dans la base de la Finul.  

Selon la présidence libanaise, la délégation libanaise avait quitté le palais de Baabda peu avant pour remettre une lettre signée par le président Michel Aoun approuvant officiellement l'accord à l'émissaire américain Amos Hochstein et remettre à la représentante du secrétaire général des Nations unies au Liban, Joanna Wronecka, une lettre signée par le ministre des Affaires étrangères contenant la confirmation des coordonnées relatives à la démarcation de la frontière, afin qu'elle soit remise à l'ONU conformément à la procédure prévue à cet effet par le droit maritime international. L'ambassadrice de France au Liban, Anne Grillo, sera également présente à Naqoura.

La délégation libanaise est composée du directeur général de la présidence, Antoine Choucair, du général de brigade Mounir Chéhadé, du président du conseil d’administration de l’Autorité de l’énergie, Wissam Chbat, et d'Ahmad el-Arfé, président du Centre de conseil juridique au ministère des Affaires étrangères.

Les deux délégations seront présentes pour la procédure au siège de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) à Naqoura. Chacune sera assise dans des salles séparées et chacune signera l'annexe, avant de la remettre à l'envoyé américain, qui la transférera à l'ONU. Ce protocole compliqué est destiné à garantir que la signature de l'accord, qui a été négocié pendant plusieurs années, ne soit pas considérée comme une étape ouvrant la voie à la paix entre les deux pays voisins.

Par ailleurs, les médias n'ont pas accès au bâtiment de la Finul, autour duquel sont déployés les casques bleus et l'armée libanaise, alors que des hélicoptères de la force intérimaire survolent la zone, selon un photographe de l'AFP.