Dossiers Huitième édition du prix Zyriab

Mots à moudre et goûts des autres

Mots à moudre et goûts des autres

Zyriab, né en 789 à Mossoul, est un savant mésopotamien, qui meurt en 857 à Cordoue ; musicien, il était surnommé le merle noir. « C’était un érudit et un esthète, réputé pour son raffinement, notamment dans le domaine des arts de la table. Il est le premier à avoir établi un ordre dans le menu, avec entrée, plat, dessert ; répondant à une invitation de la cour d’Andalousie, il l’a fait découvrir à l’Europe », précise Noha Baz, fondatrice et organisatrice du prix Zyriab. « J’ai nommé ce prix par affection pour Farouk Mardam-Bey et ses écrits. La pédiatre que je suis, connaît l’importance des aliments pour les enfants ; au-delà de la valeur nutritionnelle, la notion de goût est essentielle », ajoute celle qui a été inspectrice chez Michelin pendant plusieurs années.

La huitième édition du prix littéraire Zyriab aura lieu le 20 et 21 octobre. Les critères de sélection favorisent les ouvrages qui envisagent la dimension culturelle de la gastronomie, ses traditions et sa transmission. La liste des œuvres en lice est appétissante : Chef, de Gautier Battistella, Zestes, les aventures des agrumes, d’Alain Jaubert, Le Premier des chefs, de Marie-Pierre Rey, Simplement Suisse, de Tania Brasseur et Marina Kienast-Gobet, À la table de Jane Austen, de Robert Tuesley, Philosopher et Cuisiner, un mélange exquis, de Guillaume Gomez et Gabrielle Halpern, Petit traité du pâté, de Marie-France Bertaud, et Une vie par le menu, de Bernard Pacaud et Frédéric Laffont.

« Le 20 octobre se tiendra un dîner au Café des lettres dont j’ai prévu le menu avec la complicité du chef Ramzi Choueiri, et qui sera animé par le journaliste Loïc Ballet. Le menu reprendra des recettes de Zyriab, remises au goût du jour ; et il y aura des pauses littéraires gourmandes. Huit personnes invitées partageront un texte de littéraire et gastronomique : Karl Akiki a d’emblée choisi Alexandre Dumas, d’autres ont préféré Rabelais, Colette ou Proust », annonce Noha Baz, qui préside, avec Farouk Mardam-Bey, un jury de douze personnes, avec le chef Andréas Mavrommatis, qui en est le parrain : Loïc Ballet, Catherine Bes Dudley, Sophie Deslandes, Arzu Erguner, Arwad Esber, Lydia Gautier, Anne Ghisoli, Nour Halwani, Paule Masson, Monique Moussalli, Nadia Sammut et Beena Paradin.

Le 21 octobre, la remise du prix se tiendra au musée Mim. « À cette occasion, je présenterai mon nouvel opus, La Mélasse de grenade, accompagné d’explications de Fayçal Saab, du domaine Al Haush. Youssef Haidar présentera son vin d’Ard Youssef, et le jeune couple de ʻArak Farid proposera ses créations agrémentées de lavande ou d’herbes de montagne. Il y aura aussi Les Filles de Tanios, qui feront goûter leurs huiles d’olive, zaatar et sumac », enchaîne l’autrice.

Le jeune Karl Kurban, élève du lycée français et passionné de cuisine, qui avait imaginé des madeleines au zaatar pour accompagner le livre de Noha Baz sur ce condiment, va imaginer une nouvelle création à la mélasse de grenade. Une affaire à suivre, révélatrice d’un aspect essentiel de cette initiative, qui vise également à ouvrir des horizons aux jeunes Libanais désireux de prendre la route de la gastronomie.

Le Prix Zyriab au Festival :

Remise du prix Ziryab 2022 suivie d’une table ronde « La gastronomie, culturel témoin de l’histoire d’un pays et langage universel » avec Joe Barza, Marie France Bertaud Desmaray, Tania Brasseur, Jacky Durand et Guillaume Gomez, vendredi 21 octobre à 18h30 (MIM, Beyrouth).

Zyriab, né en 789 à Mossoul, est un savant mésopotamien, qui meurt en 857 à Cordoue ; musicien, il était surnommé le merle noir. « C’était un érudit et un esthète, réputé pour son raffinement, notamment dans le domaine des arts de la table. Il est le premier à avoir établi un ordre dans le menu, avec entrée, plat, dessert ; répondant à une invitation de la cour...

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