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Dernières Infos - Présidentielle au Liban

Audi fustige les "calculs" de la classe politique


Audi fustige les

Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Elias Audi. Photo d'archives Ani

Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Elias Audi, a dénoncé dimanche la classe politique libanaise où "chacun agit selon ses aspirations et ses calculs" en vue de l'élection du prochain président de la République, à quatre jours d'une troisième séance de la Chambre consacrée à cette échéance. Le mandat du chef de l’État Michel Aoun expire le 31 octobre, faisant craindre une vacance à la tête de l'Exécutif, surtout après l'échec des deux premières séances.

"Tous s'activent pour former un gouvernement qui ne représente pas les aspirations des citoyens, mais qui satisfait les quotes-parts des différentes composantes" du jeu politique libanais, a affirmé Mgr Audi dans son homélie de dimanche. "Chacun veut spécifier les caractéristiques du président de la République selon ses aspirations et ses calculs, en négligeant le fait que le pays et ses habitants plongent dans un gouffre sans fond" a-t-il fustigé, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Le prélat a également noté que "les responsables se félicitent du succès de l'accord sur la frontière maritime grâce à l'aide d'un médiateur". "Ont-ils besoin aussi d'un médiateur pour régler leurs différends et pour former un gouvernement, élire un président, commencer les réformes ?", a-t-il questionné avec ironie, alors que Michel Aoun a annoncé jeudi soir l'approbation par le Liban de la version finale de l'accord sur la délimitation de sa frontière maritime avec Israël, fruit d'un long processus de négociation sous l'égide des États-Unis. 

"À quoi sert la délimitation de la frontière, aussi importante soit-elle, si la population manque de nourriture, d'eau, de médicaments, de courant électrique, d'ordre, de justice et de stabilité ?", a encore demandé le métropolite. Il a ensuite plaidé pour "le début rapide d'une opération de sauvetage [...] Nous avons besoin de délimiter toutes les frontières de notre pays afin qu'elles soient respectées", une référence à la frontière nord et est avec la Syrie, qui reste poreuse. "Nous avons également besoin de délimiter les frontières entre les pouvoirs (au sein de l'État) afin que chacun tienne son rôle, loin des ingérences dans les autres pouvoirs", a ajouté Mgr Audi.

Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Elias Audi, a dénoncé dimanche la classe politique libanaise où "chacun agit selon ses aspirations et ses calculs" en vue de l'élection du prochain président de la République, à quatre jours d'une troisième séance de la Chambre consacrée à cette échéance. Le mandat du chef de l’État Michel Aoun expire le 31 octobre, faisant craindre une...