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Sport - Basket-ball

Intouchables, les Américaines au sommet du monde

Les basketteuses américaines ont remporté samedi leur 11e titre de championnes du monde en dominant la Chine (83-61) en finale en Australie.

Intouchables, les Américaines au sommet du monde

Les joueuses américaines soulevant leur trophée de championnes du monde après avoir dominé la Chine en finale du Mondial de basket-ball féminin à Sydney, en Australie. William West / AFP

Qui pour les battre ? Les Américaines trônent seules au sommet du basket, loin devant la concurrence, après avoir remporté samedi face à la Chine leur quatrième titre mondial de suite sans forcer et avec un groupe pourtant renouvelé.

Victorieuses de 11 des 19 Mondiaux disputés, elles ne sont plus qu’à un sacre du record de succès consécutifs de l’URSS dans la compétition, établi entre 1959 et 1975. Les Chinoises, avec leurs tours jumelles dans la raquette Li Yueru (2 m) et Han Xu (2,06 m), leurs dragsters derrière et leur collectif rodé depuis plusieurs années, même privé de la shooteuse Li Meng (malade), ont pesé à peine plus lourd que les précédents adversaires.

Aux meilleures individualités, dont A’ja Wilson (19 pts samedi), qui décroche son second titre de MVP en quelques semaines après celui de WNBA, « Team USA » ajoute un jeu huilé en attaque et une défense féroce.

« Nous avons beaucoup insisté sur la défense, la pression qu’on doit être capable de mettre. Nous sommes une équipe très difficile à jouer », a expliqué, après le récital livré, la sélectionneuse Cheryl Reeve, satisfaite d’avoir limité la Chine à 43 % de réussite aux tirs. « Notre but à chaque match est de forcer l’adversaire à descendre sous les 40 % », a-t-elle révélé.

Les Américaines toisent de deux crans leurs adversaires, une domination outrageuse qu’attestent les chiffres : elles terminent le tournoi avec la meilleure attaque (92,5 pts par match en moyenne), la meilleure défense (55 pts) et un écart moyen de 40 points. En plus d’avoir battu un record vieux de 32 ans, celui du plus large nombre de points marqués sur un match dans la compétition, contre la Corée du Sud en poules (145-69).

Les États-Unis n’ont plus perdu en grande compétition internationale (JO ou Mondial) depuis la demi-finale du Mondial 2006 face à la Russie (75-68), alignant ensuite 60 victoires de rang, et cette incroyable série ne semble pas prête de s’arrêter.

Nouveau cycle

Loin d’être en fin de cycle, les Américaines en ont au contraire démarré un nouveau en vue des JO de Paris en 2024. Avec une nouvelle sélectionneuse, Reeve, assistante de Dawn Staley lors du titre olympique l’an passé, le... 7e de rang !

Seulement cinq des championnes de Tokyo étaient présentes à Sydney (Atkins, Gray, Loyd, Stewart et Wilson), où les Américaines ont dû faire sans Brittney Griner (2,06 m), détenue en Russie après avoir été condamnée en août à 9 ans de prison pour trafic de cannabis.

Également médaillées d’or à Tokyo, la légende Sue Bird a pris sa retraite, alors que l’autre star de ces 10 dernières années, Diana Taurasi (40 ans), avait renoncé au Mondial sur blessure. « C’est le signe que la WNBA (championnat féminin américain, NDLR) est un très bon championnat. Notre profondeur de banc a été très importante ici », a souligné Reeve, qui n’avait emmené en Australie qu’une joueuse de plus de 30 ans, Alyssa Thomas.

« Nous pouvons nous améliorer »

Reeve dispose également de quoi voyager derrière, avec un autre trio quasiment interchangeable composé de Chelsea Gray (10 pts, 8 passes), Jewell Loyd (11 pts à 3/5 à 3 points) et Kelsey Plum (17 pts), meilleure « sixième femme » de la compétition.

Et dire que la meneuse Sabrina Ionescu, impressionnante avec le New York Liberty, a dû se contenter de miettes et que l’ailière Kahleah Copper n’a pas participé à la demi-finale ni à la finale après s’être blessée contre la Serbie en quarts.

Il semble dès lors difficile de trouver un adversaire aux Américaines à Paris dans deux ans. « Il est très prématuré de parler des JO. Toutes les équipes vont apprendre de ce Mondial, progresser », a répondu Reeve, interrogée sur le manque de concurrence. « Je sais que nous pouvons encore nous améliorer », a-t-elle toutefois ajouté. De quoi donner le vertige.

Nicolas KIENAST/AFP

Qui pour les battre ? Les Américaines trônent seules au sommet du basket, loin devant la concurrence, après avoir remporté samedi face à la Chine leur quatrième titre mondial de suite sans forcer et avec un groupe pourtant renouvelé.Victorieuses de 11 des 19 Mondiaux disputés, elles ne sont plus qu’à un sacre du record de succès consécutifs de l’URSS dans la compétition, établi...

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