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Économie - Royaume-Uni

Désavouée par les marchés, Liz Truss assume ses baisses d’impôts

La Première ministre britannique Liz Truss a assumé hier les mesures « controversées et difficiles » prises par son gouvernement pour soutenir l’économie, balayant les appels à revenir sur les baisses d’impôts massives qui ont placé le Royaume-Uni au bord de la crise financière.

Moins d’un mois après son arrivée à Downing Street, la dirigeante conservatrice ultralibérale se trouve déjà dans la tourmente, accumulant sondages désastreux, dérapage des marchés financiers et désormais critiques au sein de la majorité. Liz Truss est sortie de plusieurs jours de silence pour défendre le plan qui provoque la tempête depuis vendredi, comprenant aides aux ménages face à la flambée des prix et réduction tous azimuts des taxes favorisant les plus riches, le tout financé par la dette.

« Nous devions mener une action décisive pour aider les gens pour cet hiver et le suivant. (...) Nous devions prendre des mesures urgentes pour faire croître notre économie, faire avancer la Grande-Bretagne et aussi faire face à l’inflation », a déclaré Liz Truss sur la BBC. « Cela veut dire prendre des décisions difficiles et controversées, mais je suis prête à le faire en tant que Première ministre », a-t-elle ajouté.

Évaluées par les économistes à un montant de 100 à 200 milliards de livres sterling, ces annonces, dont le financement et l’impact restent flous et non chiffrés par le gouvernement, ont semé le trouble sur les marchés. La livre sterling a plongé à un plus bas historique, à 1,0350 dollar lundi. Les taux d’intérêt auxquels l’État britannique s’endette ont flambé.

Elles ont aussi provoqué un avertissement exceptionnel du FMI qui a demandé explicitement à Londres de revenir sur les mesures concernant les revenus les plus élevés, qui risquent « d’accroître les inégalités » déjà élevées au Royaume-Uni.

Pour tenter de calmer la tempête, la Banque d’Angleterre a été contrainte d’intervenir sur les marchés, deux jours après avoir assuré qu’elle n’agirait pas avant sa prochaine réunion début novembre, invoquant des « risques réels pour la stabilité financière ».

Alors que les appels se multiplient pour demander un rappel en urgence du Parlement, actuellement en vacances, la dirigeante a estimé avoir mis en place « le bon plan » : « Ce qui est important, c’est que nous mettions ce pays sur une meilleure trajectoire pour le long terme. » « Bien sûr, il y a beaucoup de gens avec beaucoup d’opinions différentes. Mais je pense que personne ne conteste le fait que nous devions prendre des mesures pour faire face à une situation économique très, très difficile », a insisté Liz Truss.

Le Royaume-Uni, qui connaît le taux d’inflation le plus élevé du G7 à près de 10 %, est déjà en récession, selon la Banque centrale.

La Première ministre britannique Liz Truss a assumé hier les mesures « controversées et difficiles » prises par son gouvernement pour soutenir l’économie, balayant les appels à revenir sur les baisses d’impôts massives qui ont placé le Royaume-Uni au bord de la crise financière.Moins d’un mois après son arrivée à Downing Street, la dirigeante conservatrice...

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