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Sport - Amical

Le Brésil continue sa balade au Parc des Princes

Pendant que les autres favoris piétinent, le Brésil continue de réciter son football. À huit semaines du coup d’envoi du Mondial, Neymar et ses coéquipiers ont étrillé la Tunisie (5-1) en amical.

Le Brésil continue sa balade au Parc des Princes

Neymar (au centre de l’image) célébrant son pénalty marqué avec Lucas Paqueta (à gauche) et Raphinha (à droite), lors de la victoire 5-1 du Brésil en match amical face à la Tunisie au Parc des Princes, à Paris. Anne-Christine Poujoulat/AFP

« S’il fallait miser une pièce sur le prochain vainqueur du Mondial, le Brésil arriverait sûrement au Qatar avec les poches pleines. » Après avoir gagné leurs sept derniers matchs, au cours desquels ils ont inscrit 26 buts et n’en ont encaissé que deux, les quintuples champions du monde semblent plus rodés que jamais dans l’optique de soulever un trophée qui leur échappe depuis 2002. Mardi sur la pelouse du Parc des Princes, la Seleção n’a fait qu’une bouchée de la Tunisie en dévoilant l’incroyable étendue de son potentiel offensif.

Semblant être dans la forme de sa vie, que ce soit sous les couleurs du Paris SG ou de la sélection, Neymar a une nouvelle fois mené à merveille la partition offensive de l’équipe de Tite, sélectionneur depuis 2016. « Nous sommes sur le bon chemin », s’est réjoui le capitaine Thiago Silva mardi, après la large victoire des siens contre la Tunisie (5-1).

Avec un doublé de Raphinha et un penalty de Neymar, le Brésil a surclassé les Aigles de Carthage, peu aidés par l’expulsion de leur défenseur Dylan Bronn dès la 42e minute, soignant sa confiance et sa virtuosité offensive à deux mois du grand rendez-vous au Qatar.

L’impressionnant vivier de Tite

Raphinha symbolise bien l’impressionnant vivier offensif dont disposent les « Verde-Amarela ». Alors que des stars comme Roberto Firmino et Vinicius étaient sur le banc au coup d’envoi, l’ailier du FC Barcelone a marqué des points pour s’inviter dans le onze de départ brésilien au Qatar avec un doublé plein d’à-propos accompagné d’une passe décisive.

Sa tête lobée, en bout de course, sur une ouverture de Casemiro, lui a permis d’ouvrir le score (11e), avant de doubler la mise avec l’aide du poteau (40e). C’est également lui qui lance Richarlison sur le but du 2-1 (19e), alors que la Tunisie venait d’égaliser contre le cours du jeu sur une tête de Talbi (18e).

Les Aigles de Carthage, futurs adversaires de la France championne du monde dans le groupe D du Mondial, n’ont pas démérité dans ce match, entre solidité défensive et opportunisme en contre. Mais l’exclusion de Dylan Bronn pour une faute sur Neymar (42e) a encore plus déséquilibré les débats et permis au Brésil de faire tourner à la pause. Vinicius et Pedro sont entrés et ce dernier, idole de Flamengo, a alourdi le score d’une demi-volée à l’entrée du dernier quart d’heure (74e).

Plainte de la Fédération brésilienne

Habitué à briller devant les tribunes du Parc des Princes, Neymar a cette fois dû se passer du soutien de « son » stade, largement acquis à la Tunisie. Déjà ternie par les sifflets ayant couvert l’hymne brésilien, au grand dam de l’autre Parisien Marquinhos (qui n’a pas caché son mécontentement lorsqu’il est apparu devant la caméra), la rencontre a également été perturbée par deux incidents en tribune. Après des jets de bananes ayant gâché la célébration de Richarlison après son but, les pointeurs lasers ciblant les joueurs sur la pelouse ont poussé l’arbitre à interrompre le match quelques instants, le temps d’un rappel à l’ordre du speaker. « Tant qu’ils continuent leur blabla et qu’ils ne punissent pas, ça continuera comme ça, ça arrivera tous les jours et partout. Non au racisme ! » a écrit le joueur de Tottenham sur Twitter dans la nuit de mardi à mercredi. Durant l’incident, Richarlison a cessé de fêter ce but avec ses équipiers pour fixer du regard les tribunes, avant de se retourner et de se replacer l’air contrarié. La Fédération brésilienne (CBF) a tout de suite condamné l’incident dans un communiqué annonçant qu’elle comptait porter plainte contre X pour sanctionner les auteurs de cet acte « lamentable ». Mais à l’image de l’insaisissable « Ney », ces événements malheureux n’ont pas perturbé la Seleção, sûre de ses forces à deux mois du Mondial. Sauf blessures ou méformes, ce Brésil-là semble fin prêt pour viser une sixième couronne planétaire au Qatar, où l’équipe auriverde débutera le 24 novembre contre la Serbie, avant de défier la Suisse puis le Cameroun dans le groupe G.

Quant à Neymar, virevoltant depuis le début de saison avec le PSG comme avec le Brésil, il espère entretenir sa forme du moment pour viser le sacre mondial, mais aussi le record de buts en sélection du « roi » Pelé. En inscrivant son 75e but mardi soir, il n’est plus qu’à deux longueurs du mythe brésilien.

Les Sud-Américains à la fête, au contraire de l’Europe

Et si la fameuse coupe à la robe dorée sortait enfin du continent européen ? Comme ses voisins brésiliens, l’Argentine aussi devrait débarquer au Qatar gonflée à bloc, elle qui demeure invaincue depuis près de deux ans et 35 matchs disputés.

Victorieuse de la Copa America 2021 face au Brésil, l’Albiceleste est aussi auréolée de sa victoire de prestige sur l’Italie (3-0) en juin dans la « Finalissima » entre champions continentaux. Surtout, son guide Lionel Messi est affûté pour son ultime mission : remporter enfin la Coupe du monde et se faire une place aux côtés de l’idole Diego Maradona dans le cœur des Argentins.

« L’Argentine et le Brésil seront toujours parmi les favoris, à n’importe quelle Coupe du monde, pour leur histoire », résume le sélectionneur espagnol Luis Enrique, qui voit « l’Argentine au-dessus et le Brésil aussi ».

Championne du monde en titre, la France n’a gagné qu’un seul de ses six derniers matchs, contre la modeste Autriche (2-0), et est même passée tout proche de descendre en deuxième division de la Ligue des nations.

Certes, le sélectionneur Didier Deschamps a dû faire face à une cascade d’absents, entres autres le favori pour le Ballon d’Or Karim Benzema, le capitaine Hugo Lloris ou le maître à jouer Paul Pogba, qui se débat entre une blessure au genou et une sordide histoire d’extorsion.

« L’important, c’est de pouvoir récupérer toutes nos forces pour dans deux mois », a résumé le coach tricolore dimanche après la défaite (2-0) des siens au Danemark.

L’Angleterre, demi-finaliste en 2018 et finaliste de l’Euro en 2021, n’a quant à elle pas échappé à la relégation dans le groupe B de la Ligue des nations, avec trois nuls et trois défaites contre l’Italie, la Hongrie et l’Allemagne.

L’élan est-il brisé, à l’image des difficultés du chef de la défense Harry Maguire, encore fautif lundi sur un des nombreux buts inscrits par l’Allemagne à Wembley (3-3 ) ? « C’est une période étrange, a tempéré le sélectionneur Gareth Southgate. Très peu d’équipes nationales ont réussi à trouver la forme. »

Grands absents de l’édition 2018, les Pays-Bas arrivent de leur côté avec une nouvelle génération et l’élan d’une qualification pour le carré final de la Ligue des nations. L’équipe de Louis van Gaal a devancé sa voisine belge, demi-finaliste du Mondial 2018 et qui rêve toujours d’un premier trophée international avec sa génération dorée désormais trentenaire : Thibaut Courtois, Eden Hazard et Kevin De Bruyne.

Le Sénégal outsider, le Qatar inquiétant

Le Qatar, champion d’Asie 2019, aborde sans la moindre certitude sa toute première participation à une Coupe du monde. Le pays hôte a raté ses derniers matches de préparation, perdant lourdement contre les Espoirs croates (3-0) puis le Canada (2-0), avant un nul mitigé contre le Chili (2-2).

Les Canadiens, portés par leurs deux stars Jonathan David (Lille) et Alphonse Davies (Bayern), semblent armés pour surprendre, pour leur seconde participation après 1986.

Côté sélections africaines, les derniers matchs de préparation ont pu rassurer le Sénégal, champion d’Afrique, et le Maroc, mais le Ghana et la Tunisie ont chacun lourdement chuté face au Brésil.

Quant au Cameroun entraîné par Rigobert Song, il reste sur deux défaites en amical contre le modeste Ouzbékistan (2-0) et la Corée du Sud (1-0). Peu rassurant avant de mettre le cap sur Doha.

G.B. avec AFP

« S’il fallait miser une pièce sur le prochain vainqueur du Mondial, le Brésil arriverait sûrement au Qatar avec les poches pleines. » Après avoir gagné leurs sept derniers matchs, au cours desquels ils ont inscrit 26 buts et n’en ont encaissé que deux, les quintuples champions du monde semblent plus rodés que jamais dans l’optique de soulever un trophée qui leur...

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