Rechercher
Rechercher

Idées - Grand entretien

Toufic Gaspard : « Les banques volent chaque jour les Libanais »

En août 2017, il défrayait la chronique financière en publiant une étude qui allait s’avérer aussi polémique – l’air du temps était encore à la sacralisation de la Banque du Liban – que prémonitoire : « Le Liban fait face à une situation (...) qui pourrait se transformer en une crise à part entière affectant le taux de change et le secteur bancaire, à moins que des actions appropriées ne soient rapidement mises en œuvre », écrivait-il. Cinq ans plus tard, alors que les pouvoirs publics n’ont toujours rien tenté pour remédier aux conséquences de la catastrophe annoncée, l’économiste Toufic Gaspard – qui a notamment travaillé avec la BDL (dans les années 1980) et le FMI – publie une nouvelle étude pour la Fondation Konrad-Adenauer intitulée « Aux déposants au Liban (qui font face aux banques, à la Banque du Liban et au gouvernement) », dans laquelle il revient sur les ressorts d’un effondrement qui reste à ses yeux mal compris. Membre du « Conseil national contre l’occupation iranienne », il considère notamment la crise comme indissociable des enjeux de souveraineté.

Toufic Gaspard : « Les banques volent chaque jour les Libanais »

Un homme devant un distributeur de billets d'une banque dont la façade a été vandalisée à Beyrouth, le 22 septembre 2022. Photo d'illustration ANWAR AMRO / AFP

Dans toutes ces interventions, écrites ou télévisées, je ne fais effectivement que me répéter pour l’essentiel. Mais cela reste nécessaire parce que le discours officiel dominant continue d’être martelé et d’influencer l’opinion. Ce discours peut se...
Dans toutes ces interventions, écrites ou télévisées, je ne fais effectivement que me répéter pour l’essentiel. Mais cela reste nécessaire parce que le discours officiel dominant continue d’être martelé et d’influencer l’opinion. Ce discours peut se...

commentaires (11)

Puisque Dr. Gaspard savait depuis 2017, voire avant, cela veut dire que le FMI, la BM et le prétendu "Monde Libre" savaient, et ont laissé faire. J'essaie dans mes commentaires de prouver que le Liban a été abandonné par la Communauté internationale depuis longtemps et les libanais devraient compter sur eux-mêmes pour s'en sortir.

Céleste

09 h 58, le 26 septembre 2022

Tous les commentaires

Commentaires (11)

  • Puisque Dr. Gaspard savait depuis 2017, voire avant, cela veut dire que le FMI, la BM et le prétendu "Monde Libre" savaient, et ont laissé faire. J'essaie dans mes commentaires de prouver que le Liban a été abandonné par la Communauté internationale depuis longtemps et les libanais devraient compter sur eux-mêmes pour s'en sortir.

    Céleste

    09 h 58, le 26 septembre 2022

  • ELLES DEVALISENT LES GENS EN VRAIS HERITIERS DE LA MAFIA MEME SI SANS ARMES DE FEU. LEURS ARMES SONT LA COMPLICITE DE L,ETAT ET DES ABRUTIS MAFIEUX QUI LE COMPOSENT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 46, le 24 septembre 2022

  • La paupérisation de toutes les institutions publiques comme privées étaient le premier but des fossoyeurs de notre pays. Une guerre sans armes ni sang. Toutes les manigances et des versements dans les deux sens et sans aucune justification entre la BDL et l’état appelées poliment ingénieries financières étaient destinées à créer un cafouillage pour masquer ces transactions et les rendre illisibles. Done. Quant à l’assèchement des caisses étatiques le donneur d’ordre HB a eu un coup de génie de mêler toute cette crasse politique au hold-up pour mieux les maîtriser et les dominer. Ils s’est toujours servi en premier et laissé le reste à la racaille affamée et insatiable de racler le reste. Cela nous mène à comprendre pourquoi le gouverneur Riad Salamé n’a jamais été convoqué par le Parlement pour présenter en personne les grands axes de sa politique monétaire et économique. La seule chose qui me désole dans tout ça c’est le rôle des médias qui a manqué pour faire éclater tous ces scandales avant d’arriver au point de non retour auquel tous ces malfrats nous ont mené sans jamais être dénoncés ni inquiétés. Cela pose problème. Dans un pays qui se dit démocratique avec une presse libre cela aurait fait toute la différence. C’est triste à dire mais c’est à croire que dans ce pays, tout est devenu achetable et monnayable une fois la paupérisation soigneusement installée. Cela coule de source.

    Sissi zayyat

    14 h 34, le 24 septembre 2022

  • En effet, beaucoup de paroles sensées, Mais quand même quelques inepties, comme ce trou de $38 milliard “dû aux ingénieries financières”, alors que ces ingénieries criminelles (oui, elles le sont!) ne font qu’une fraction de ce montant. Soyons sérieux, ne serait-ce pas plutôt le trou dû au “peg”? Autre exemple, les banques: privilégions plutôt l’hypothèse de la stupidité (et de la cupidité) à celle du vol, car le vol, et la dilapidation des reserves, c’est bien l’état et ses institutions qui en sont les seuls coupables. En tour cas, un bon article, malgré l’aigreur (comprehensible toutefois) de Mr Gaspard et le populisme du titre racoleur et bon marché. Pas mal donc, mais peut mieux faire.

    Akote De Laplak

    12 h 26, le 24 septembre 2022

  • C'est clair, c'est précis, et franchement sauf à être inféodé totalement à un parti politico-religieux, on savait à peut près tout. Le problème c'est de trouver une solution qui ne mette pas le pays à feu et à sang de nouveau !

    Pandora

    11 h 49, le 24 septembre 2022

  • La précision est indispensable dans cette période de dépression et de poulets sans tête. Le brouillard profite aux voleurs dans leurs fuite.

    W. ABDUL RAHMAN

    10 h 40, le 24 septembre 2022

  • OLJ, I wish you would publish these interviews in the form of a podcast. Thank you for bringing attention to the work of Mr. Gaspar.

    Mireille Kang

    09 h 51, le 24 septembre 2022

  • À l’instar de Antoine de St-Exupéry qui avait écrit "Vol de nuit", Toufic Gaspard aurait pu intituler sa dernière étude “Vol au grand jour"…

    Gros Gnon

    06 h 31, le 24 septembre 2022

  • Tout est dit. Enfin une explication claire et raisonnable de la situation. De plus je m'associe complétement à sa réflexion concernant les médias qui sont aussi coupables par leur positions partisanes avec tous les voleurs de ce pays. Sans parler de la responsabilité des mafias et milices, et en particulier le hezb et son parrain.

    Rod PAris

    02 h 02, le 24 septembre 2022

  • Les médias c’est le seul espoir qui nous reste

    Paul SIDANI

    01 h 22, le 24 septembre 2022

  • Enfin des paroles sensées

    Paul SIDANI

    01 h 20, le 24 septembre 2022

Retour en haut