Un tribunal américain a ordonné au Hezbollah de verser des dommages et intérêts à hauteur de 111 millions de dollars à des ressortissants américains pour dommages physique et moral et pour avoir détruit leurs biens par des tirs de roquettes lors de la guerre avec Israël en 2006, rapporte mardi l'Associated Press.
La plainte a été intentée en vertu de la loi antiterroriste américaine, Washington considérant le Hezbollah pro-iranien comme une organisation terroriste. L'Orient Today a contacté un porte-parole du Hezbollah, qui s'est cependant refusé à tout commentaire.
L'un des avocats représentant les plaignants, Nitsana Darshan-Leitner, a affirmé dans un communiqué que cette affaire constituait une victoire juridique importante contre le Hezbollah.
Dans sa décision de vendredi, le juge Steven L. Tiscione, du tribunal fédéral de Brooklyn, dans l'État de New York, a affirmé que les plaignants avaient réussi à établir que les actions du Hezbollah constituaient une violation de la loi antiterroriste et ont tenu cette formation pour responsable.
Cependant, de telles poursuites contre des groupes militants sont souvent difficiles à mettre en œuvre. "Ce n'est qu'en exigeant un prix élevé de ceux qui se livrent au terrorisme que nous pourrons empêcher la souffrance et la perte de nouvelles victimes de leur violence", a souligné Mme Darshan-Leitner.
En 2006, Israël et le Hezbollah se sont livrés à des hostilités pendant une guerre de 34 jours. Les forces israéliennes ont lancé des raids aériens, maritimes et terrestres sur le Liban, tandis que le Hezbollah a tiré des milliers de roquettes sur les villes et villages de l'autre côté de la frontière. Selon Human Rights Watch, la guerre a fait 1.109 morts au Liban, en majorité des civils. 4.399 autres personnes ont été blessées. Côté israélien, 43 civils et 12 soldats sont morts, alors que des centaines de civils ont été blessés.
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