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Monde - Front antioccidental

Le sommet de Samarcande met en lumière les partenariats et les différends

Les réunions bilatérales se sont multipliées entre les dirigeants participant à la réunion qui se tenait depuis jeudi en Ouzbékistan. Au cœur des discours, la coopération entre les pays impliqués n’efface pas les points de divergence.

Le sommet de Samarcande met en lumière les partenariats et les différends

Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping pendant la conférence de coopération de Shanghai à Samarcande, le 16 septembre 2022. Sergei Bobylyov/AFP

Créée en 2001 notamment pour contrer l’influence de la Russie, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) s’est réunie à Samarcande en Ouzbékistan depuis jeudi. Rassemblant autour de la Chine quatre ex-républiques soviétiques d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan et Tadjikistan), la Russie, l’Inde, le Pakistan, le sommet a été l’occasion pour ses membres de conduire des rencontres bilatérales, ainsi qu’avec la Turquie, « partenaire de dialogue », et l’Iran, qui a signé jeudi un mémorandum pour adhérer à l’organisation.

Le président russe Vladimir Poutine a ainsi confirmé vendredi la livraison « prochaine » de gaz naturel à la Turquie, qualifiée de « partenaire fiable », et annoncé qu’un « quart » de ces livraisons sera payé en roubles. Cette précision, lors de son entretien avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, confirme l’accord passé entre les deux dirigeants lors de leur précédente rencontre début août à Sotchi, dans le sud de la Russie. « Notre accord devrait prendre effet prochainement, permettant de livrer du gaz naturel à la Turquie dont 25 % seront payables en roubles », a déclaré le président russe. « Nos entreprises ont reçu le signal qu’elles pourront exporter leurs produits depuis la Turquie », a-t-il ajouté, exprimant le souhait « d’augmenter de façon significative » les échanges commerciaux avec elle.

Avant leur tête-à-tête, M. Erdogan, qui tente de jouer le rôle de médiateur dans le conflit ukrainien, avait appelé la Russie à mettre fin à la guerre « au plus vite ».

Partenaires de l’OCS

Le reïs turc s’est également entretenu avec le président chinois Xi Jinping, qui a appelé à « consolider la confiance politique mutuelle » Pékin-Ankara, selon la télévision chinoise CCTV. Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois dans le passé signifié à Pékin son souci du bien-être des Ouïghours, une minorité chinoise musulmane et turcophone dont l’essentiel des membres habitent dans le Xinjiang (nord-ouest de la Chine). Des organisations de défense des droits de l’homme accusent les autorités chinoises d’opprimer cette population après une vague d’attentats sanglants qui a déclenché une ferme campagne menée au nom de l’antiterrorisme. Le communiqué chinois ne fait néanmoins aucune mention du Xinjiang ou des Ouïghours. Dans le même esprit affiché de coopération internationale, Xi Jinping a souligné que les dirigeants doivent « travailler ensemble à la promotion d’un ordre international qui aille dans une direction plus juste et rationnelle ».

« Il convient de promouvoir les valeurs communes de l’humanité, d’abandonner les jeux à somme nulle et la politique consistant à créer des blocs », a déclaré le président chinois, dans une référence voilée aux États-Unis et leurs proches alliés. Son homologue russe a pour sa part salué les « nouveaux centres de pouvoir », au moment où les relations de Moscou avec l’Occident sont fortement tendues. Le camp antioccidental formé par ces alliés de circonstance a été renforcé par la présence du président de la République islamique, Ebrahim Raïssi, lors de ce sommet. Les dirigeants chinois et iranien ont ainsi eu leur première rencontre en tête-à-tête à Samarcande. « La République islamique d’Iran ne reculera en aucune façon face à l’intimidation américaine », a déclaré selon un communiqué de la présidence M. Raïssi, dans l’esprit du sommet, faisant référence aux sanctions de Washington contre Téhéran, principalement contre son programme nucléaire. La Chine est l’un des membres-clés du dialogue multilatéral – aux côtés de la France, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne, de la Russie et des États-Unis – qui vise à ramener les États-Unis à l’accord sur le nucléaire, notamment par la levée des sanctions contre l’Iran, et au retour au respect total par Téhéran de ses engagements. « L’OCS doit adopter de nouvelles solutions et des mesures spéciales pour faire face à l’unilatéralisme et aux sanctions cruelles, notamment en formant un commerce durable entre les États membres de l’organisation », a suggéré Ebrahim Raïssi.

Source : AFP

Créée en 2001 notamment pour contrer l’influence de la Russie, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) s’est réunie à Samarcande en Ouzbékistan depuis jeudi. Rassemblant autour de la Chine quatre ex-républiques soviétiques d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan et Tadjikistan), la Russie, l’Inde, le Pakistan, le sommet a été l’occasion pour ses...

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