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Sport - Tennis

La fin d’une Feder’ère

Dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, Roger Federer, icône absolue du tennis, a révélé qu’il rangera ses raquettes une bonne fois pour toutes la semaine prochaine.

La fin d’une Feder’ère

Roger Federer lors de sa dernière apparition à l’occasion d’une cérémonie sur le court central de Wimbledon, en juin dernier. Adrian Dennis/AFP

Voilà une annonce que ses admirateurs rêvaient ne jamais entendre. Orphelin depuis peu de sa plus célèbre représentante, le monde du tennis doit désormais dire au revoir à l’un de ses plus grands monuments, si ce n’est le plus illustre. Une semaine après Serena Williams, Roger Federer a fait savoir ce jeudi, dans un long message publié en milieu d’après-midi, qu’il mettrait un terme définitif à son immense carrière dans une dizaine de jours, à l’occasion de la Laver Cup qui se déroulera à Londres du 23 au 25 septembre.

Absent des courts depuis plus d’un an et un quart de finale perdu à Wimbledon, le Suisse était depuis resté ambigu à propos de l’échéance qui marquerait son départ en retraite. Lui qui espérait tirer sa révérence après une « dernière danse » sur le gazon londonien a dû s’incliner face à ses 41 printemps et ses 3 opérations au genou droit.

S’il ne s’en va pas avec le plus grand palmarès – Novak Djokovic et Rafael Nadal l’ont dépassé depuis 2020 avec respectivement 21 et 22 titres majeurs –, « Rodge » restera le numéro 1 dans la majorité des cœurs. Muni d’un jeu offensif à l’esthétisme inégalé, il restera à jamais comme l’incarnation de la perfection que peut atteindre un être humain raquette à la main. Une panoplie qui lui aura permis de s’octroyer le soutien de la quasi-totalité des stades où il a disputé les « 1 500 matchs » qui ont jalonné sa carrière.

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Rares sont les trophées qui lui auront échappé. En plus de ses 20 titres du Grand Chelem, glanés entre 2003 et 2018, le natif de Bâle a soulevé 6 Masters, une Coupe Davis et même une médaille d’or olympique en double avec Stan Wawrinka (l’or du simple restant le seul trophée d’importance qui lui aura fait défaut). De quoi constituer un impressionnant total de 103 titres sur le circuit de l’ATP, à la tête duquel il est resté pendant 310 semaines.

Mais le théâtre sur lequel Federer a joué ses plus grandes partitions demeure le gazon du mythique tournoi Wimbledon, qu’il aura remporté à huit reprises. Un jardin qui a toujours sied à son élégance, ses coups offensifs et ses spectaculaires montées à la volée. Le Suisse, sa femme Mirka et ses parents, souvent présents à ses côtés lors de ses matchs les plus importants, y auront connu tout ce que la dramaturgie du tennis peut offrir. Entre victoires d’anthologie, comme lors de ses cinq titres consécutifs entre 2003 et 2007, et défaites homériques, contre Nadal en 2008 ou encore Djokovic en 2019 après deux balles de match manquées, ce court central demeurera indissociable des plus grandes heures de sa carrière.

La nouvelle n’a évidemment pas manqué d’émouvoir l’ensemble des joueurs et amateurs de tennis de la planète. Mais l’on imagine aisément que cette émotion fut encore plus grande pour celui qui restera son éternel et plus bel adversaire, qu’il a affronté une quarantaine de fois le long de ses 24 années sur les courts. « Ce fut un plaisir, mais aussi un honneur et un privilège de partager toutes ces années avec toi, de vivre tant d’incroyables moments sur et en dehors du terrain », lui a adressé son ami Rafael Nadal sur Twitter. Avant d’ajouter : « On se voit à Londres », pour un jubilé qui s’annonce déjà aussi grandiose que la marque indélébile qu’il laissera dans l’histoire du tennis. Et du Sport avec un grand « S ».

Voilà une annonce que ses admirateurs rêvaient ne jamais entendre. Orphelin depuis peu de sa plus célèbre représentante, le monde du tennis doit désormais dire au revoir à l’un de ses plus grands monuments, si ce n’est le plus illustre. Une semaine après Serena Williams, Roger Federer a fait savoir ce jeudi, dans un long message publié en milieu d’après-midi, qu’il mettrait un...

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