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Politique - Présidentielle au Liban

Samy Gemayel tend la main au Hezbollah pour l'élection d'un "président de sauvetage"

"Si Michel Aoun ne veut pas quitter le palais présidentiel, nous nous y rendrons et nous le déboulonnerons", menace Nadim Gemayel.

Samy Gemayel tend la main au Hezbollah pour l'élection d'un

Le chef des Kataëb Samy Gemayel. Photo d'archives ANI

Le chef des Kataëb Samy Gemayel a appelé mercredi à une "communication continue" entre les députés en vue de "faire face au Hezbollah" à un mois et demi de la fin du mandat du chef de l’État Michel Aoun. Dans un discours prononcé pendant la commémoration de l’assassinat de son oncle l’ancien président élu Bachir Gemayel, le député de Bickfaya a cependant tendu la main au parti chiite pour "élire un président de sauvetage".

De son côté, le député et fils de l'ancien président élu Bachir Gemayel, Nadim Gemayel, a appelé à élire "un président purement libanais" et menacé de "déboulonner" le président actuel, Michel Aoun, au cas où ce dernier envisageait de rester au palais de Baabda après la fin de son mandat, si un nouveau gouvernement n'est pas formé.

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Dans un discours prononcé sur la place Sassine, à Achrafieh non loin du lieu de l'attentat qui a coûté la vie à Bachir Gemayel le 14 septembre 1982, Samy Gemayel a appelé les députés à s'unir pour faire face au Hezbollah. "Malgré nos différences, une chose nous unit : préserver un Liban indépendant. La situation actuelle nécessite une communication continue entre nous", a-t-il plaidé, estimant que la présidentielle sera une échéance "charnière". Il a ainsi appelé à l'élection d'un chef de l’État à même de "reconstruire le pays, qui fait des sacrifices, ne pense pas qu'à ses intérêts personnels, et qui résoudra la question des armes du Hezbollah". Il a aussi lancé un appel au parti pro-iranien : "Vous voulez vivre à égalité avec les Libanais, qu'on élise ensemble un président de sauvetage". Avant de poursuivre : "Si vous insistez à changer l'identité de la République (...), vous assumerez la responsabilité du divorce avec le reste des Libanais".

La mainmise du Hezbollah
Le député a estimé que le Liban est "contrôlé par le Hezbollah depuis le compromis présidentiel de 2016" entre le courant du Futur, les Forces libanaises et le Courant patriotique libre, qui avait permis à Michel Aoun d'accéder à la tête de l’État. "Aujourd'hui, il existe deux États au Liban : la République libanaise et l’État du Hezbollah. A chacun son armée, son économie, son organisation, ses sources de financement", a-t-il dénoncé. Le leader chrétien a aussi fustigé l'alliance entre le parti aouniste, dont le leader Gebran Bassil est sanctionné par Washington pour corruption, et le parti chiite, seule faction à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile libanaise en 1990 : "Assure une couverture à mes armes, je couvrirai ta corruption", a lancé Samy Gemayel.

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Même son de cloche du côté du député d'Achrafieh Nadim Gemayel. "Que le président Aoun quitte Baabda ou pas, c'est pareil : c'est comme s'il n'y était pas et comme s'il n'était pas président", a-t-il estimé, à la tribune devant une foule de partisans Kataëb et de nombreux responsables de divers partis politiques. Avant de poursuivre : "S'il (Michel Aoun) ne veut pas quitter le palais présidentiel, nous nous y rendrons et nous le déboulonnerons". L'élu a affirmé qu'il s'oppose à tout "président du camp du 8-Mars qui serait à la merci de l'Iran". "Nous ne voulons que d'un président purement libanais", a-t-il plaidé, rappelant que cela relève de la responsabilité des députés.

M. Gemayel a par ailleurs pointé du doigt "le non respect des délais constitutionnels qui est devenu monnaie courante dans le pays". Il a également lancé une pique à l'adresse du président du Parlement Nabih Berry, qui n'a toujours pas convoqué l'Assemblée générale pour élire un successeur à M. Aoun.

"En 40 ans, ils ont essayé par tous les moyens de détruire le Liban à travers l'occupation syrienne, la série d'attentats, et l'occupation iranienne via la mainmise de son parti au Liban", a par ailleurs lancé Nadim Gemayel, dans une allusion au Hezbollah. Il a de ce fait regretté que "le Hezbollah contrôle toutes les institutions de l’État". "Aujourd'hui, nous ne devons plus avoir peur et devons faire face sinon le pays risque de disparaître", a-t-il conclu.

Le chef des Kataëb Samy Gemayel a appelé mercredi à une "communication continue" entre les députés en vue de "faire face au Hezbollah" à un mois et demi de la fin du mandat du chef de l’État Michel Aoun. Dans un discours prononcé pendant la commémoration de l’assassinat de son oncle l’ancien président élu Bachir Gemayel, le député de Bickfaya a cependant tendu la main au parti...

commentaires (6)

Nadim Gemayel a perdu les pedales. . Ça bafouille dans tous les sens

Hitti arlette

22 h 12, le 15 septembre 2022

Tous les commentaires

Commentaires (6)

  • Nadim Gemayel a perdu les pedales. . Ça bafouille dans tous les sens

    Hitti arlette

    22 h 12, le 15 septembre 2022

  • M. Gemayel a utilisé les bons termes pour répondre à Aoun qui menace de décroiser ses bras cassés si jamais les choses tourneraient à son désavantage. Bien dit. Aoun a pris goût à être délogé de force pour apitoyer ses partisans qui viendront lui fournir de quoi survire une fois hors jeu. Cette fois ci il aura droit à quelques chemises et des sous-vêtements puisque c’est tout ce qu’il leur a laissé comme biens ou alors la peau qui leur reste sur les os. Ce sera l’ultime témoignage de leur gratitude pour ce président fort et qu’il acceptera sans rechigner, même s’il est loin d’en avoir besoin. Une offrande, ça ne se refuse pas.

    Sissi zayyat

    10 h 43, le 15 septembre 2022

  • Je suis choquée du titre qui prête à confusion. C’est de la malhonnêteté pure de la part de celui qui l’a écrit.

    Sissi zayyat

    10 h 35, le 15 septembre 2022

  • Je l’avais écrit hier, reste à trouver une ambassade qui accepte de l’accueillir

    Lecteur excédé par la censure

    08 h 02, le 15 septembre 2022

  • "Vous voulez vivre à égalité avec les Libanais (...)". Cela implique donc que les membres du Hezbollah ne sont pas Libanais? Et puis pourquoi vivre à égalité quand on est déjà maître à bord? L'union face au Hezbollah ne ferait toujours pas le poids mais bon n'empêchons pas les gens de rêver. Il manqué un "é" à "coût" sinon.

    Georges Olivier

    23 h 48, le 14 septembre 2022

  • Cher OLJ, Le titre de l’article ne correspond alors pas du tout au discours!

    Samir Tabet

    23 h 39, le 14 septembre 2022

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