Le palais Bustros, siège du ministère libanais des Affaires étrangères. Photo d'archives ANI
Le Liban officiel a exprimé mercredi sa "vive préoccupation" après les affrontements violents entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan survenus dans la nuit de lundi à mardi, les pires violences entre les deux pays depuis une guerre en 2020 et qui mettent en péril de récentes négociations de paix. Dans la même journée, les deux pays se sont accusés mutuellement de nouvelles attaques à leurs frontières.
"A la suite des derniers développements entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sur le sol arménien, le ministère des Affaires Étrangères exprime sa vive préoccupation quant aux opérations militaires", indique le palais Bustros. Dans un communiqué, la diplomatie libanaise "regrette les tueries et destructions dans les villes arméniennes et appelle à la fin des actions militaires, au respect du cessez-le-feu et au retour aux négociations, et rappelle la nécessité de poursuivre et d'intensifier les efforts de négociation entre les deux pays".
La diplomatie libanaise appelle également à "faire preuve de retenue, éviter l'escalade militaire et retourner au dialogue dans le respect des principes de la loi internationale et des accords signés", afin de restaurer "sécurité et stabilité dans la région".
Une importante communauté arménienne vit au Liban.
Au moins cent soldats arméniens et azerbaïdjanais sont morts mardi lors d'affrontements violents. La Russie a annoncé un cessez-le-feu, mais les deux camps affirment que leur adversaire l'a déjà violé.
Les relations entre Erevan et Bakou restent empoisonnées par la question du Nagorny Karabakh, une enclave majoritairement peuplée d'Arméniens ayant fait sécession de l'Azerbaïdjan avec le soutien de l'Arménie. Après une première guerre qui a fait plus de 30.000 morts au début des années 1990, Erevan et Bakou se sont affrontés à nouveau à l'automne 2020, lors de combats qui ont coûté la vie à plus de 6.500 personnes. L'Arménie a perdu cette dernière guerre et a du céder d'importants territoires.
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