Le médiateur américain Amos Hochstein a "présenté de nouvelles propositions" concernant les négociations indirectes entre le Liban et Israël sur leur frontière maritime, lors de sa dernière visite vendredi à Beyrouth, a déclaré lundi le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, mais s'est abstenu d'en révéler la teneur.
"Il y a encore du travail à faire" mais de "très bons progrès" ont été réalisés, avait affirmé M. Hochstein vendredi, lors lors d'une visite-éclair à Beyrouth, au cours de laquelle il a rencontré des responsables libanais, sur fond de tensions accrues entre le Liban et l'État hébreu. Ces tensions avaient éclaté après l'arrivée en juin d'une plate-forme flottante dans le champ gazier de Karish, dont certaines parties pourraient se trouver dans une zone litigieuse.
Lundi, à la fin d'une réunion avec le Premier ministre sortant Nagib Mikati, M. Bou Habib a indiqué que le président américain Joe Biden s'était entretenu avec le Premier ministre israélien Yair Lapid au sujet des négociations en cours, "convaincu de la nécessité de parvenir à un accord ce mois-ci ou le mois prochain". Le chef de la diplomatie libanaise a ajouté que "des progrès ont été accomplis, mais nous ne sommes pas encore arrivés à la fin" du dossier.
Six points maritimes
De son côté, le vice-président du Parlement, Elias Bou Saab, chargé par le chef de l'État du suivi du dossier de la démarcation de la frontière maritime, a confirmé, dans une interview à la chaîne locale LBCI dimanche, que le Liban avait bien reçu vendredi les coordonnées que M. Hochstein propose pour six points maritimes. Il a ajouté qu'une équipe technique libanaise spécialisée "étudiera ces coordonnées pour voir si elles correspondent aux cartes, aux droits et aux revendications" de Beyrouth. Lorsque le Liban en aura fini, il attendra la proposition du médiateur au sujet des processus de démarcation complets, mais "nul ne sait quand [Hochstein] sera de retour", a ajouté le parlementaire.
commentaires (4)
L'occident a intérêt a ce qu'il y ai un accord car il a un besoin urgent en énergie pour pouvoir contrer l'axe Russo-Chinois. Sur ce, il faut donner un peu de crédit aux négociateurs des deux bords et arrêter d’être toujours négatifs. Après tout, s'il y a des complications ce n'est pas a cause d’Israël, mais de nos dirigeants qui ont délaissé nos droits pendants des années, signé des accords de pacotilles bradant nos frontières et a la dernière minute s'en sont rappelés car ils ne sont pas encore arrivé a se partager le gâteau. Dans les relations internationales il n'y a pas de place pour de la politique de boutiquier. Tant que les mêmes imbéciles nous imposeront les mauvaises options contre les intérêts du pays et du peuple, nous ne seront pas pris au sérieux et personne ne nous écoutera.
Pierre Christo Hadjigeorgiou
09 h 15, le 13 septembre 2022