Quelques dizaines d'habitants de Aïn Zhalta et Nabeh el-Safa, deux localités du Chouf au sud-est de Beyrouth, ont manifesté samedi contre les pénuries d'eau dont ils sont victimes et dont ils font porter la responsabilité à l'Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban.
Au cours de leur sit-in, les manifestants ont bloqué la route principale reliant le Chouf au caza de Aley, au niveau de Nabeh el-Safa, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Ils ont dénoncé le fait qu'ils sont privés d'eau alors même que cette source, qui est utilisée pour approvisionner plusieurs régions avoisinantes, se situe au niveau des deux villages.
Un responsable municipal participant à cette mobilisation a réclamé "une solution rapide et radicale" à cette crise, tandis qu'un moukhtar local a révélé que l'eau de la source située dans le village est utilisée pour alimenter la centrale électrique de Rechmaya, alors même que le courant de cette infrastructure ne leur parvient pas.
Les contestataires ont menacé d'un recours à des mesures d'escalade si la pénurie devait se poursuivre et imputé la responsabilité de la crise à l'Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban.
En faillite, l'État libanais peine à maintenir à flot ses institutions. Cette incapacité s'illustre notamment par des pénuries d'électricité et d'eau.
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