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Téhéran a fait des concessions, notamment sur l'AIEA, affirme un responsable américain


Téhéran a fait des concessions, notamment sur l'AIEA, affirme un responsable américain

Le symbole de l'atome et le drapeau iranien. REUTERS/Dado Ruvic/Illustration

Un haut responsable américain a assuré mardi que l'Iran avait abandonné sa demande visant à bloquer certaines inspections de l'AIEA, une concession de taille qui pourrait permettre de raviver l'accord sur le nucléaire de 2015.

"En plus des restrictions au programme nucléaire que l'Iran auraient à mettre en oeuvre, l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) serait à nouveau en mesure de superviser le régime d'inspections le plus drastique ayant jamais existé, permettant de détecter toute tentative de l'Iran de développer une arme nucléaire secrètement", a déclaré ce responsable sous couvert de l'anonymat.

Selon Washington, l'Iran a également ces jours derniers abandonné une autre exigence relative à la levée de la désignation des Gardiens de la Révolution en tant qu'organisation terroriste, selon la même source.

Cette exigence était catégoriquement refusée par les Etats-Unis et ne figure plus dans le dernier texte sur la table des négociations.

Pendant des mois, Téhéran a lié tout accord à un retrait des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, de la liste noire américaine des organisations terroristes.

Les négociations sur le nucléaire iranien ont pour but de sauver l'accord international conclu en 2015 avec le régime de Téhéran par les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) plus l'Allemagne, dont Washington s'est retiré en 2018 sous la présidence de Donald Trump.

Le responsable américain a par ailleurs rejeté toute notion de concessions américaines, affirmant que c'est "l'Iran qui a fait des concessions sur des questions importantes".

"Il reste encore des disparités à surmonter mais devions-nous parvenir à un accord pour retourner à l'accord nucléaire (de 2015), l'Iran aurait à prendre de nombreuses mesures significatives visant à démanteler son programme nucléaire", a-t-il ajouté.

Parmi celles-ci, l'Iran se verrait interdire d'enrichir l'uranium au-delà de 3,67% et à en stocker plus de 300 kilos jusqu'en 2031, et des milliers de centrifugeuses seraient arrêtées et démantelées, dont celles de la centrale de Fordow, selon cette source.

L'Iran de son côté a demandé "quelques ajustements" à la proposition d'accord soumise par l'Union européenne aux participants aux négociations sur le dossier nucléaire iranien, a affirmé mardi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Dans une interview à la Télévision nationale espagnole, M. Borrell a confirmé que "la plus grande partie" des participants avaient accepté les demandes iraniennes, dont il n'a pas dévoilé la teneur, et que seule "manque la réponse des Etats-Unis".

Les Etats-Unis ont nié lundi retarder ces négociations et indiqué continuer "à examiner" les réponses iraniennes, assurant que Washington répondrait dès "que cet examen et ces consultations (seront) terminés".

Une réunion pourrait se tenir "cette semaine" à Vienne, a déclaré M. Borrell lundi.

Un haut responsable américain a assuré mardi que l'Iran avait abandonné sa demande visant à bloquer certaines inspections de l'AIEA, une concession de taille qui pourrait permettre de raviver l'accord sur le nucléaire de 2015."En plus des restrictions au programme nucléaire que l'Iran auraient à mettre en oeuvre, l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) serait à nouveau en...