Le prix de l'essence en hausse de 16.000 LL, la BDL poursuit sa levée progressive des subventions

Les prix des carburants, surtout de l'essence, ont connu une hausse conséquente lundi au Liban, après que la Banque du Liban (BDL) a modifié une nouvelle fois le ratio de subvention pour l'importation de ces produits, la part subventionnée au taux de la plateforme Sayrafa, établie à 70 % depuis mardi dernier, passant à 55 %. Le taux de Sayrafa de la BDL est toujours légèrement plus bas que celui du marché parallèle, où les importateurs de carburant doivent se fournir en dollars pour payer la part non-subventionnée de leurs produits.

Selon le dernier barème publié par le ministère de l’Énergie, le prix des bidons de 20 litres d'essence à 95 et 98 octane ont augmenté de 16.000 livres libanaises, passant respectivement à 591.000 LL et 604.000 LL. Le prix du diesel a augmenté de 7.000 LL pour atteindre 697.000 LL. La bonbonne de gaz, elle, a vu son prix augmenter de 7.000 LL, et se vend à 335.000 LL. Le kilolitre de mazout, utilisé par les générateurs privés, est resté, quant à lui, stable à 970 dollars.

Le porte-parole du syndicat des propriétaires de stations-service, Georges Brax, a expliqué dans un commentaire que ces prix reflètent "la poursuite par la banque centrale de sa politique de suppression progressive des subventions". Selon la nouvelle répartition des taux, le dollar "subventionné, fourni par la BDL sur base de la plateforme Sayrafa passe de 70 à 55 % et le dollar non-subventionné passe donc de 30 à 45 %". Cette baisse des subventions est appliquée alors que le taux du dollar sur la plateforme de la BDL a augmenté de 200 livres par rapport à la semaine dernière, de 26.700 à 26.900, et que le taux du marché parallèle est, lui, passé de 33.150 à 33.950 LL pour un dollar.

Sur le terrain, les automobilistes continuent de s'agglutiner depuis plusieurs jours devant les stations-service encore ouvertes à Saïda et Nabatiyé, au Liban-Sud, de nombreuses autres ayant fermé leurs portes en attendant le nouveau barème ou faute de carburants.