Contre Crystal Palace, Liverpool cale encore

Liverpool, réduit à dix joueurs après l’expulsion de sa recrue star Darwin Nuñez, a concédé un second match nul consécutif, lundi tard la nuit à Anfield contre Crystal Palace (1-1), en clôture de la 2e journée de Premier League (1re div. anglaise de football). Ce nul, après celui inaugural contre Fulham (2-2) lors de la 1re journée du championnat d’Angleterre, n’arrange pas les Reds qui se retrouvent déjà à quatre points d’Arsenal et, surtout, du champion en titre Manchester City, parti, lui, sur un rythme d’enfer (deux matches, deux victoires, six buts inscrits, aucun encaissé).

Les hommes de Jürgen Klopp, menés dès la 32e minute de jeu et un but de Wilfried Zaha, sont parvenus à égaliser à l’heure de jeu grâce à une superbe frappe de Luis Diaz à la 61e minute. Darwin Nuñez, arrivé cet été du Benfica Lisbonne, venait d’être exclu pour un geste d’humeur envers Joachim Andersen. Avant cela, l’attaquant uruguayen n’avait – comme ses coéquipiers – pas réussi à trouver la faille face aux hommes de Patrick Vieira. En attestent les 17 frappes des pensionnaires d’Anfield en première période, pour seulement trois tirs cadrés. Surtout, c’est Crystal Palace qui a ouvert le score à la 32e minute, donc, sur un contre fulgurant. Servi par Eberechi Eze depuis le milieu de terrain, Wilfried Zaha, couvert par Nathaniel Phillips, n’a pas tremblé pour permettre aux siens de prendre les devants sur leur première occasion. Zaha a ensuite apporté le danger à deux reprises. Mais sa frappe trop écrasée à la 38e minute puis son contrôle manqué à la 40e n’ont cette fois pas trompé le gardien Alisson. L’attaquant ivoirien a d’ailleurs encore failli jeter un froid sur Anfield quand son extérieur du pied droit a trouvé le poteau du portier brésilien de Liverpool à moins d’un quart d’heure du terme, à la 78e minute.

Mais en seconde période, les vice-champions d’Europe ont limité les dégâts malgré le carton rouge adressé à Nuñez. Provoqué par Andersen, l’attaquant de 23 ans lui a asséné un coup de tête, à la 57e minute, laissant donc ses coéquipiers à 10 joueurs. Un carton rouge qui a paradoxalement réveillé les siens. Et trois minutes plus tard, la puissante frappe de Diaz à la suite d’un slalom dans la défense des Eagles réveillait Anfield. Toutefois, les hommes de Klopp peuvent déjà avoir des regrets. Cela faisait dix ans que Liverpool n’avait pas conclu deux premières rencontres de Premier League sans victoire.

Atlético, Betis et Villarreal en tête

Un doublé du revenant, mais possible partant, Alvaro Morata et un but d’Antoine Griezmann ont offert un succès (3-0) à l’Atlético Madrid chez le voisin Getafe, lundi en début de soirée lors de la 1re journée de LaLiga (1re div. espagnole de football). En fin de soirée, le Betis Séville s’est imposé sur le même score face à Elche. Grâce à leurs succès symétriques, les deux équipes rejoignent en tête du championnat Villarreal, vainqueur samedi dernier à Valladolid (3-0).

À Getafe, le footballeur portugais Joao Felix a lui aussi soigné son début de saison, passeur décisif sur les trois buts des Colchoneros. De quoi parfaitement lancer l’équipe de Diego Simeone. De retour au club cet été à l’issue de son prêt à la Juventus Turin, Alvaro Morata a, lui, confirmé qu’il était très en forme une semaine après son triplé en amical contre son ancien club italien. De quoi convaincre un peu plus l’Atlético de le conserver alors que Manchester United convoite l’avant-centre espagnol. De son côté, Antoine Griezmann a retrouvé le chemin des filets après une longue disette. Le Français n’avait plus marqué avec le club rojiblanco depuis le 6 janvier dernier en Coupe du roi. Son dernier but en LaLiga remontait même à novembre 2021.

Pour cette rencontre inaugurale, Diego Simeone avait aligné d’entrée ses recrues défensives Nahuel Molina et Axel Witsel, mais laissé sur le banc ses attaquants Antoine Griezmann et Angel Correa. En leur absence, le duo formé par Alvaro Morata et Joao Felix a d’abord assuré le spectacle. Morata a conclu une très belle action collective initiée par Thomas Lemar. Le milieu français a remisé pour Saul, qui s’est appuyé sur Felix, lequel a servi Morata pour l’ouverture du score, à la 15e minute de la rencontre. Déjà inquiété par une reprise sur la barre transversale de Borja Mayoral avant la pause, à la 41e minute, l’Atlético a été un peu bousculé en début de seconde période. Mais à l’heure de jeu, Morata, à nouveau lancé par Felix, a doublé la mise à la 59e minute. Entré une minute après ce but, Griezmann a parachevé ce succès d’une frappe à ras de terre à l’entrée de la surface, après une nouvelle ouverture de Felix, à la 75e minute.

Avec cette large victoire contre un candidat au maintien, l’Atlético Madrid – troisième du dernier exercice – s’est montré plus convaincant que ses concurrents pour le titre. Le Real Madrid, champion sortant et récent vainqueur de la Supercoupe d’Europe (contre le club allemand Eintracht Francfort), a arraché la victoire (2-1) sur le terrain du promu Almeria dimanche dernier, alors que le FC Barcelone a, lui, été accroché (0-0) par le Rayo Vallecano samedi au Camp Nou.

Plus tard dans la soirée, le Betis Séville, qui recevait Elche, n’a laissé aucune chance aux visiteurs réduits à dix joueurs dès la 16e minute. Sur l’ouverture du score, Nabil Fekir a pressé Enzo Roco le long de la ligne de touche, lui a subtilisé le ballon sans faire de faute et l’a pris ensuite de vitesse pour filer au but. Sa frappe a été prolongée dans le but par Borja Iglesias, à la 29e minute. Juanmi a doublé la mise à la 38e minute sur une longue ouverture de William Carvalho, avant de corser l’addition à l’heure de jeu. Lundi également, en fin d’après-midi, l’Athletic Bilbao avait été tenu en échec (0-0) à domicile par Majorque pour le retour d’Ernesto Valverde. L’entraîneur âgé de 58 ans, qui a déjà officié à deux reprises au sein du club basque, a dû se contenter du point du nul face à un club visant le maintien. Huitième du championnat d’Espagne la saison passée, l’Athletic a confirmé ses difficultés à marquer à l’image de ses dernières saisons, même si les Basques ont eu plusieurs occasions, se heurtant toutefois au gardien majorquin Pedrag Rajkovic.

Le « Grand huit » italien à l’heure

Angel Di Maria, buteur pour ses débuts en Serie A (1re div. italienne de football), et Dusan Vlahovic, auteur d’un doublé, ont parfaitement lancé la Juventus Turin contre Sassuolo (3-0) lundi dans la nuit, en clôture d’une 1re journée marquée aussi par la démonstration de Naples à Vérone (5-2). Le « Grand huit » de la Serie A est parti à l’heure : du champion en titre, l’AC Milan, à l’Atalanta Bergame, les huit premiers de la saison dernière ont tous démarré par une victoire. Cette prolifique journée inaugurale (34 buts) a toutefois été ternie par quelques cris racistes envers le buteur nigérian du Napoli, Victor Osimhen, à Vérone et, hors des terrains, des ratés dans la diffusion télévisée du championnat par la plateforme DAZN.

Les tifosi juventini, pas très rassurés par la gifle infligée par l’Atlético Madrid (4-0) lors du dernier match amical, ont pu respirer : la Juve est au rendez-vous et ses attaquants aussi. Angel Di Maria, arrivé cet été du Paris Saint-Germain, s’est présenté à son public avec une jolie volée pour ouvrir le score, à la 26e minute de jeu. Puis Dusan Vlahovic, pas en grande forme pendant la préparation, a doublé la mise sur un penalty qu’il a lui-même obtenu, à la 43e minute. Le Serbe s’est tout à fait rassuré en marquant de nouveau après la pause, servi par Di Maria à la 51e minute. Il rejoint ainsi en tête du classement des buteurs Ante Rebic (AC Milan), le seul autre joueur à avoir signé un doublé au cours du week-end dernier en Serie A.

Sassuolo n’a pourtant pas démérité avec, paradoxalement, davantage de possession de balle et plusieurs situations chaudes devant la cage de Mattia Perin, titulaire dans la cage bianconera en l’absence de Wojciech Szczesny, blessé. Mais cette Juve était trop forte, décidée à éviter le départ manqué de l’an dernier qui l’avait empêchée de lutter pour le scudetto. Seule mauvaise note pour Massimiliano Allegri : la sortie en grimaçant de Di Maria à la 66e minute, touché à la cuisse gauche. L’entraîneur bianconero a assuré toutefois ne pas être trop « inquiet » : « Il a déjà eu un petit problème à l’adducteur il y a une semaine, on verra demain (hier mardi) le résultat des examens », a-t-il souligné sur DAZN. « L’important était de gagner et de retrouver un peu d’enthousiasme », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, les quelques cris racistes ayant visé Osimhen à Vérone, comme l’an dernier, n’ont pas déstabilisé un Naples déjà fringant. Koulibaly, Insigne et Mertens ne sont plus là, mais Osimhen reste affûté et le nouvel arrivant sur l’aile gauche, le jeune joueur géorgien Khvicha Kvaratskhelia (21 ans) est déjà à l’aise, buteur et passeur. Comme lors de sa gifle initiale (4-1) contre l’équipe de Bari (Serie B) en Coupe d’Italie il y a une semaine, l’Hellas Vérone a pourtant marqué en premier par l’intermédiaire de Kevin Lasagna à la 29e minute et réussi à égaliser à la reprise grâce à Thomas Henry à la 48e. Mais le club – également délesté de quelques joueurs importants, dont Giovanni Simeone attendu précisément à Naples – n’a pas tenu la distance dans un match très rythmé. Le Napoli a renversé la situation sur une tête de Kvaratskhelia, à la 37e minute, puis une reprise d’Osimhen, à la 45e + 3 (jeu du temps perdu). Il s’est ensuite échappé grâce à Piotr Zielinski à la 55e, Stanislav Lobotka à la 65e et Matteo Politano à la 79e. « C’est important de bien commencer, parce qu’on a perdu des joueurs-clés, de vrais leaders. C’est à nous de prendre les choses en main », s’est félicité Osimhen à l’issue du match.

Source : AFP