Il est 21h et le seul mot qui me vient à l’esprit est le bonheur.
Ce bonheur tant convoité qui n’a jamais été à ma portée
Ce bonheur pour qui je tuerais père et mère afin d’y goûter
Ce bonheur qui m’a laissé vulnérable devant les crocs acérés du malheur
Ce bonheur dont on m’a tant décrit les attraits et les couleurs.
J’ose espérer que cet esprit fantasque qui déambule
D’un corps à l’autre, entendra enfin mes interpellations
Et viendra ranimer mon âme terne, dépourvue de passion
Pour mettre fin au mal-être qui ronge mon esprit et mon enveloppe charnelle.
Mais cet esprit chimérique qu’a-t-il de si fabuleux
Pour m’être inaccessible et intouchable ?
Qu’a-t-il de si prodigieux
Pour m’être incrédible et indispensable ?
Je serais prêt à traverser ruisseaux, rivières, mers et océans
Et parcourir collines, vallées, pays et continents
À la quête de ce Graal sacré
Qui sera la cure de mes chagrins immodérés.
Le jour où je détiendrai cette mixture entre les mains
Je me proclamerai l’être le plus chanceux du genre humain
Mais cette joie ne sera qu’éphémère
Car les années se succèdent à la vitesse du tonnerre
Et le temps écoulé s’est avéré une menace
Qui a gravé mon visage de cernes profondes comme des crevasses
Ce jour-là l’humanité assistera à mon extinction
Et tout sera fini sans avoir goûté à cette concoction.
Les textes publiés dans le cadre de la rubrique Courrier n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, L’Orient-Le Jour offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires ni injurieux ni racistes.
Il est 21h et le seul mot qui me vient à l’esprit est le bonheur.Ce bonheur tant convoité qui n’a jamais été à ma portéeCe bonheur pour qui je tuerais père et mère afin d’y goûterCe bonheur qui m’a laissé vulnérable devant les crocs acérés du malheurCe bonheur dont on m’a tant décrit les attraits et les couleurs.J’ose espérer que cet esprit fantasque qui...
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