Trente ONG locales et internationales ont appelé lundi les belligérants au Yémen à prolonger la trêve en vigueur depuis quatre mois, qui expire le 2 août, dans un pays où sévit l'un des pires drames humanitaires au monde.
Le conflit, qui ravage le pays le plus pauvre de la péninsule arabique depuis près de huit ans, oppose les forces du gouvernement, appuyées par une coalition militaire dirigée par la puissante Arabie saoudite voisine, aux rebelles Houthis, soutenus eux par le grand rival de Ryad, l'Iran. "Les organisations humanitaires œuvrant au Yémen exhortent toutes les parties au conflit à respecter l'accord (sur la trêve) et à le prolonger, afin de protéger les civils dans tout le pays", ont-elles déclaré dans un communiqué commun.
Elles précisent espérer qu'il soit reconduit pour "six mois ou plus". Avec la trêve, le nombre de victimes civiles a "considérablement diminué" et l'acheminent facilité des carburants a permis un "bon fonctionnement des services publics", selon les ONG. Parmi elles figurent notamment Action contre la faim, Handicap International, Médecins du Monde, Oxfam et Save the Children.
Les Yéménites ont connu un certain répit depuis l'entrée en vigueur le 2 avril d'une trêve de deux mois arrachée par l'ONU, et renouvelée pour une même durée le 2 juin. Sur le terrain, le cessez-le-feu a été relativement respecté au cours des quatre derniers mois, les belligérants s'accusant parfois de violations. La guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés selon les Nations unies. Le pays, où les deux tiers de la population a besoin d'aide humanitaire, est par ailleurs confronté à un risque de famine à grande échelle. Fin juin, le Programme alimentaire mondial de l'ONU avait annoncé des réductions supplémentaires de son aide au Yémen en raison d'un déficit chronique des financements, de l'inflation, ainsi que des répercussions du conflit en Ukraine.
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