Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé que son parti décidera "comment se comporter", à la lumière des résultats de la visite à Beyrouth du médiateur américain Amos Hochstein, en charge des négociations indirectes entre le Liban et Israël au sujet du dossier litigieux de leur frontière maritime commune. Dans le même temps, il a toutefois assuré que sa formation n'interfère en aucune manière dans les négociations en cours, au lendemain de la publication d'une vidéo menaçant les plateformes et les navires situés dans le champ de Karish, au large de l'État hébreu.
M. Hochstein est arrivé dimanche à Beyrouth, où il s'est déjà entretenu avec le ministre sortant de l'Énergie et d'autres responsables politiques et sécuritaires. Le dossier de la frontière maritime avec Israël suscite des tensions entre les deux pays depuis qu'une plateforme gazière est entrée dans le champ gazier de Karish, début juin. Un mois plus tard, le Hezbollah a envoyé trois drones en direction de cette zone, qui ont été interceptés par l'armée israélienne, occasionnant de nouveaux échanges de menaces entre Hassan Nasrallah et les autorités israéliennes.
"En fonction des résultats (des négociations), nous verrons comment nous comporter dans les temps à venir. Nous ne voulons aucune récompense, aucun remerciement de personne : ce qui nous importe c'est le pétrole et le gaz, et le sauvetage du pays", a soutenu Hassan Nasrallah dans un discours prononcé dimanche soir rapporté par al-Manar, média du Hezbollah, à l'occasion de commémorations religieuses de l'Achoura, un événement religieux de l'islam. "Tout ce que nous voulons dans ce dossier, c'est aider notre pays et donner à l'État des éléments de force pour les négociations. Il y aura des rencontres entre le médiateur et les autorités dans la matinée, et je répète que nous ne sommes pas partie prenante dans les négociations et que nous n'avons désigné personne pour y participer. Ce n'est pas notre responsabilité", a lancé le chef du parti chiite pro-iranien.
Prise de risques
Selon Hassan Nasrallah, le Liban se trouve face à une "opportunité historique" de s'extirper de son effondrement économique, qui ne cesse de s'aggraver depuis trois ans. "Cela nécessite une prise de risques. Nous la prendrons, et nous sommes prêts à nous sacrifier pour protéger notre pays et ses habitants", a dit le dignitaire religieux qui avait brandi plusieurs fois la menace d'une guerre contre Israël si l'exploitation du champ de Karish venait à débuter. "Certains relient le dossier du gaz et du pétrole libanais au nucléaire iranien, car ce sont des agents à la solde de l'Amérique et de l'Arabie saoudite, qui croient que tous les autres sont des agents", a fustigé le chef du parti chiite, ouvertement affilié à Téhéran.
Les menaces du Hezbollah visent particulièrement l'exploitation israélienne de Karish, alors même que ce champ n'a pas été officiellement revendiqué par le Liban comme faisant partie de sa Zone économique exclusive.
nassourallah ne veut pas de remerciements, mais nous informe que d'ici l'exploitation de "nos" ressources, il assurera la perennite de Kellon , qui comme on le devine voleront le TRES gros des revenus que nassourallah nous aura assure. PERSPECTIVE EFFARANTE !
10 h 26, le 02 août 2022