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L'ONU appelle à isoler les pourparlers syriens de la guerre en Ukraine


L'ONU appelle à isoler les pourparlers syriens de la guerre en Ukraine

Un soldat russe utilise un détecteur de métaux lors d'une patrouille dans la région de Hassaké, en Syrie, le 28 juillet 2022. Photo Delil SOULEIMAN / AFP

L'ONU a demandé vendredi que les conflits n'interfèrent pas dans les pourparlers syriens à Genève qui ont été mis en pause forcée par la Russie, Moscou semblant estimer que la Suisse n'est plus neutre depuis la guerre en Ukraine.

Un neuvième cycle de pourparlers sur une nouvelle constitution pour la Syrie devait se tenir la semaine du 25 juillet à Genève, sous l'égide du médiateur des Nations unies Geir Pedersen. Mais la partie syrienne a "informé M. Pedersen que sa délégation ne serait prête à participer à la neuvième session que lorsque (....) les demandes de la Fédération de Russie auraient été satisfaites", a déclaré sa porte-parole Jenifer Fenton, lors d'un point de presse à Genève.

Elle n'a pas détaillé quelles étaient les demandes russes. Selon certains observateurs, Moscou aurait soulevé des objections sur le lieu de la réunion, estimant que la Suisse n'est plus neutre depuis qu'elle a imposé des sanctions contre des responsables russes à la suite de l'invasion russe en Ukraine cette année. La Syrie et la Russie sont alliées depuis des décennies mais les liens se sont sensiblement renforcés à la faveur du conflit syrien et de l'intervention militaire de Moscou à partir de 2015 au côté du régime de Bachar al-Assad.

M. Pedersen a informé jeudi le Conseil de sécurité de la situation. Il a souligné que le report de la réunion à Genève était "regrettable et décourageant, en particulier parce qu'il résulte de questions sans rapport avec le dossier de la Syrie", a indiqué Mme Fenton. Il "a exhorté toutes les parties à mettre en place un pare-feu qui protège le processus syrien de l'impact des conflits qui se déroulent ailleurs dans le monde, et à faire passer l'intérêt des Syriens en premier", a-t-elle ajouté.

La porte-parole a souligné que lorsque le comité constitutionnel a été proposé en 2018, l'une des conditions était qu'il "tienne ses réunions à Genève sans interférence étrangère". À l'issue du huitième cycle de discussions début juin, M. Pedersen avait affirmé que les discussions n'avaient guère progressé, avec encore des "différends importants" sur certains points. Déclenchée par la répression de manifestations pro-démocratie, la guerre en Syrie a fait environ 500.000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.

L'ONU a demandé vendredi que les conflits n'interfèrent pas dans les pourparlers syriens à Genève qui ont été mis en pause forcée par la Russie, Moscou semblant estimer que la Suisse n'est plus neutre depuis la guerre en Ukraine.Un neuvième cycle de pourparlers sur une nouvelle constitution pour la Syrie devait se tenir la semaine du 25 juillet à Genève, sous l'égide du médiateur des...