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Sport - Cyclisme / Tour de France

L’édition 2023 déjà dans le viseur...

Marianne Vos, âgée de 35 ans, « rajaunie » sur la Grande Boucle féminine.

L’édition 2023 déjà dans le viseur...

La légende du cyclisme Marianne Vos s’est parée à Provins de la seule couleur manquant à sa collection : le jaune du maillot du Tour de France femmes. Jeff Pachoud/AFP

La confirmation de Jonas Vingegaard, la revanche de Tadej Pogacar, l’affirmation d’un nouveau venu ? Le Tour de France cycliste 2023, au tracé encore mystérieux hormis le départ de Bilbao (Espagne), pose déjà de multiples questions. Voici quelques éléments de réponses.

– Un parcours à découvrir : rendez-vous le samedi 1er juillet prochain. La 110e édition de la Grande Boucle partira de Bilbao et restera trois journées durant dans la région pour le second départ de son histoire au Pays basque espagnol, 31 ans après le grand départ donné de Saint-

Sébastien près de la plage de la Concha. Saint-Sébastien, ville-hôte de la Clásica qui aura lieu samedi prochain, accueillera l’arrivée de la 2de étape (départ à Vitoria), au lendemain de la journée inaugurale en forme de boucle à Bilbao. Le troisième jour, la course s’élancera d’Amorebieta en direction de la France, sans doute les Pyrénées. La suite ? « Il y aura des surprises », chuchote-t-on chez ASO (Amaury Sport Organisation, organisateur de la mythique course cycliste) sans rien dévoiler des caractéristiques du parcours. Quelle part réservée aux contre-la-montre ? Combien d’arrivées au sommet ? Une nouveauté est-elle à attendre ? Les réponses seront données le 27 octobre prochain lors de la présentation officielle. C’est à partir de cette date que les prétendants aux podiums pourront commencer à peaufiner leur approche de l’événement.

– Une confirmation à attendre : l’avènement de Vingegaard, qui avait pris la 2e place dans un relatif anonymat en 2021, marque un coup d’arrêt pour Pogacar, le « petit cannibale » comparé à Eddy Merckx au départ du Tour. Est-ce le début d’une série ? Si Vingegaard doit sa victoire à la force collective de l’équipe Jumbo-Visma, son niveau en montagne le désigne au rôle de leader, d’autant que sa performance dans le contre-la-montre de Rocamadour le fait entrer dans une nouvelle dimension. En fin de Tour, Vingegaard a fait mieux sur les parties plates du parcours que les références du contre-la-montre, Filippo Ganna et Wout Van Aert (les deux premiers des deux derniers Mondiaux de la discipline), ou encore Geraint Thomas. « Je veux revenir pour gagner », a annoncé Vingegaard, passant outre sa timidité naturelle. Son caractère le rapproche du discret Carlos Sastre, vainqueur quasi oublié de l’édition 2008. Mais son profil de coureur le situe plutôt du côté de Chris Froome, supérieur plusieurs années durant (4 victoires entre 2013 et 2017) avec le soutien d’une équipe dominatrice et surpuissante.

– De jeunes loups à l’affût : Egan Bernal (22 ans), Tadej Pogacar (23 ans) et maintenant Jonas Vingegaard qui ferait presque figure d’aîné à l’âge de 25 ans. Depuis l’édition 2019, le Tour sourit à une nouvelle génération. « Les jeunes coureurs sont de mieux en mieux préparés, dès les juniors », souligne à ce sujet l’expérimenté Geraint Thomas (36 ans et 12 Tours de France depuis 2007). Candidats à figurer sur la liste, Remco Evenepoel (22 ans) et Tom Pidcock (qui aura 23 ans le 30 juillet) ont encore tout à prouver. Le premier s’apprête à passer un test sur ses capacités à tenir trois semaines dans la prochaine Vuelta (Tour d’Espagne). Le second, vainqueur cette année à l’Alpe-d’Huez, doit franchir une marche encore plus haute pour jouer continûment les premiers rôles. Tous sont confrontés au problème de la gestion des efforts, de la patience requise dans une course de trois semaines, du risque de l’ennui que supporte mal une génération-zapping portée vers le mouvement. À la façon de Pogacar, le plus complet de tous de l’avis des « anciens » du cyclisme mais coupable/victime de plusieurs erreurs. « Je pense qu’il a moins bien préparé le Tour de France que les autres années », a estimé la légende Eddy Merckx en pointant une course de préparation, le Tour de Slovénie, trop facile, mais aussi une erreur tactique majeure dans l’étape du Granon. Tentative d’explication : « Il a peut-être pris cela à la légère. Quand on a gagné trop facilement le Tour, on croit qu’on peut tout se permettre. »

La course féminine

Marianne Vos « rajaunie ». À 35 ans, la légende s’est parée à Provins de la seule couleur manquant à sa collection : le jaune du maillot du Tour de France femmes dont elle ne rêvait pas enfant, faute de Grande Boucle féminine. Anomalie rétablie. Après trois tuniques arc-en-ciel et trop de « maglia rosa » pour les compter, Marianne Vos a endossé l’étoffe dorée à l’issue de la 2de étape en réglant un petit groupe au sprint. « Ce n’est pas une revanche, c’est une journée absolument merveilleuse », a savouré la cycliste leader de l’équipe Jumbo-Visma après sa 2e place de la 1re étape aux Champs-Élysées.

La triple championne du monde (2006, 2012, 2013) et triple lauréate du Giro (Tour d’Italie, en 2011, 2012 et 2014) a allongé encore son palmarès en s’isolant en tête avec Elisa Longo Borghini et Katarzyna Niewiadoma, grandes gagnantes de la journée. Au contraire de Marta Cavalli, contrainte à l’abandon après une très violente chute. Un coup du sort pour l’équipe FDJ-Suez qui perd la dauphine dans le Giro de l’immense favorite du Tour, Annemiek Van Vleuten. D’autant que Cecilie Uttrup Ludwig, l’autre carte de la formation française, prise dans une autre chute, a concédé plus d’une minute et demie sur Vos, Longo Borghini et Niewiadoma. Mais seulement une sur Van Vleuten, piégée par le mouvement de course décisif lors du premier passage sur la ligne en haut d’une côte à 20 km de l’arrivée à Provins. La porteuse du maillot jaune au départ de Meaux, 136 km plus tôt, Lorena Wiebes, a réglé avec 29 secondes de retard le sprint d’un peloton nerveux et cabossé par les chutes dans les vastes plaines de la Brie.

Pour Vos, qui a tout remporté ou presque à vélo, entre son titre olympique sur piste (course aux points, 2008), sur route (2012) et ses 32 étapes du Giro, ce maillot jaune a un goût d’accomplissement. C’est elle qui s’était imposée sur les Champs-Élysées en 2014 pour la première édition de La Course by Le Tour, épreuve féminine lancée par ASO. Hier, la 3e étape du Tour de France femmes se disputait entre Reims et Epernay (133,6 km), où le final pétillant semé de côtes correspond à ses qualités de puncheuse.

Source : AFP

La confirmation de Jonas Vingegaard, la revanche de Tadej Pogacar, l’affirmation d’un nouveau venu ? Le Tour de France cycliste 2023, au tracé encore mystérieux hormis le départ de Bilbao (Espagne), pose déjà de multiples questions. Voici quelques éléments de réponses.– Un parcours à découvrir : rendez-vous le samedi 1er juillet prochain. La 110e édition de la Grande Boucle...

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