"Nasrallah entrave une solution", fustige Gantz

Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a estimé mardi que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, "entrave l'obtention d'une solution" dans le litige sur le tracé de la frontière maritime entre le Liban et Israël, assurant toutefois espérer que "la situation ne dégénérera pas en guerre".

Le conflit frontalier bat son plein depuis l'arrivée, il y a plus d'un mois, d'une unité d'extraction gazière sur le champ de Karish, au large de l'État hébreu, qui pourrait être contesté par le Liban. Si le Hezbollah et Israël avaient, dans un premier temps, multiplié les menaces de guerre, ils ont tempéré dernièrement leurs propos, alors que l'émissaire américain Amos Hochstein a repris les négociations indirectes entre les deux pays. Il serait attendu à Beyrouth dans les prochains jours, selon plusieurs responsables libanais, même si Washington n'a toujours pas confirmé ce déplacement.

"Hassan Nasrallah entrave l'obtention d'une solution, et c'est lui qui nuira au dossier de l'Énergie et à la situation des Libanais", a estimé M. Gantz, selon des déclarations rapportées par des médias libanais. Le parti chiite avait, en effet, lancé des drones sur le champ de Karish début juillet avant qu'ils ne soient abattus par Israël. "Nous espérons que la situation ne dégénérera pas en guerre ou en affrontements armés, mais devons défendre notre capacité à extraire du gaz sans toucher aux Libanais", a ajouté M. Gantz, assurant "œuvrer à trouver une solution avec le Liban au sujet de certaines zones maritimes controversées".

Beyrouth n'a jamais officialisé ses revendications maximalistes qui pourraient inclure la ligne 29, comprenant le champ de Karish revendiqué par Israël. Les autorités officielles se contentent de réclamer la ligne 23, en exigeant une déviation de cette courbe pour inclure la totalité du champ de Cana, alors que le tracé originel prévoit d'attribuer une partie de cette zone à Israël. Il n'est toujours pas clair si le champ de Cana renferme du gaz.