C’est dans les jardins du Palais Sursock à Beyrouth que l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a clôturé jeudi son projet Lebanon Enterprise Development (LED) après cinq années de services rendus, dont les trois dernières ont cumulé nombre de défis imprévus à son lancement en octobre 2017. Le bilan de ce projet, qui visait à fournir des services de développement entrepreneurial au Liban, s’avère plus que positif, malgré la crise économique et financière qui traverse le pays depuis 2019, ponctuée par la pandémie de Covid-19 et la terrible explosion au port de la capitale le 4 août 2020.
Grâce à son assistance technique spécialisée aux entreprises locales pour aider à identifier et à résoudre les problèmes de croissance, de productivité et de rentabilité des entreprises, LED aura fourni, en cinq ans donc, un emploi à 4 033 Libanais, dont 1 367 femmes, répartis sur l’ensemble du territoire : 523 au Liban-Nord, 1 469 au Mont-Liban, 1 059 dans la Békaa, 764 à Beyrouth et 218 au Liban-Sud. En tout, LED aura soutenu 766 entreprises venant de 35 secteurs différents. « L’importance et la pertinence du projet n’ont fait que croître (depuis le début de la crise) », a déclaré lors de son discours le directeur général du projet LED Douglas Griffith, soulignant que « créer des emplois pour les Libanais était l’objectif premier de LED ». Et ce, alors que de nombreux citoyens quittent le pays depuis le début de la crise (entre 8 000 et 10 000 départs définitifs par mois en 2020 et 2021, selon une étude de l’Université Saint-Esprit de Kaslik communiquée en avril dernier), tandis que plus de 80 % de la population résidente est passée sous le seuil de pauvreté depuis lors aussi. « Si les deux premières années du projet ont été particulièrement fructueuses, les opportunités se sont réduites lors des trois dernières et la priorité a été de stabiliser l’entrepreneuriat au Liban, de s’adapter et de s’ajuster à la crise », a-t-il ainsi résumé. Défi relevé, selon lui. De son côté, Mary Eileen Devitt, directrice de mission au Liban à la USAID, a également insisté sur les difficultés éprouvées par le secteur privé, mais « compte sur lui pour être le moteur qui restaurera l’économie libanaise ». Si le projet LED se termine officiellement en septembre prochain, la USAID reste active au Liban « comme elle l’a été depuis plus de vingt ans », a précisé Mary Eileen Devitt. D’autres projets sont ainsi toujours en cours, tel que le TIF (Trade and Investment Facilitation), un programme de gestion environnementale, sociale et de gouvernance qui vise à aider plus d’une centaine d’entreprises libanaises à adopter des pratiques reconnues au niveau international.
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