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Économie - Le chiffre de la semaine

Risque pays : le Liban 170e sur 174

Risque pays : le Liban 170e sur 174

Dans le dernier classement trimestriel du magazine britannique Euromoney sur le risque pays, le Liban est 170e sur 174 pays retenus dans le monde. Un classement relayé par le bulletin hebdomadaire Lebanon this Week de la Byblos Bank. La notion de risque pays regroupe une palette de facteurs politiques, économiques et sociaux dans un pays influant sur le niveau de risque qui pèse sur les opérations réalisées avec des agents sur place. Couvrant le premier trimestre de 2022, ce rapport indique ainsi que le Liban a gardé la même place que celle qu’il occupait dans les classements des deux trimestres précédents. Sur l’exercice 2021, il avait en revanche perdu trois places en glissement annuel, poursuivant ainsi une chute entamée en 2018 et que les événements survenus dans le pays ces deux dernières années avaient contribué à accélérer : le développement et l’aggravation de la crise économique et financière, la double explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020, ravageant de nombreux quartiers alentour, et les répercussions de la pandémie de Covid-19. Au dernier trimestre de 2020, le Liban avait d’ailleurs perdu pas moins de 40 places par rapport à la même période un an plus tôt.

Le classement du Liban au niveau mondial ne lui a logiquement pas permis d’améliorer son rang régional. Il demeure en effet 16e sur 18 pays de la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord, derrière le Soudan et la Libye et devant le Yémen et la Syrie, seuls pays en guerre au moment de l’étude. Le trio de tête de ce classement régional est composé du Qatar (27e mondial), des Émirats arabes unis (29e) et de l’Arabie saoudite (39e). Ces trois nations se partageaient déjà ce podium lors du classement précédent, et ce dans ce même ordre, mais les deux premières ont toutefois gagné une place au niveau mondial.

Avec un total de 13,34 points (sur 100) lors du premier trimestre de cette année, le Liban perd encore quelques échelons par rapport aux deux trimestres précédents, dans lesquels il avait respectivement récolté 14,98 et 14,41 points. Il ne s’agit donc que d’une baisse de 7,4 % en glissement trimestriel, tandis que sa chute est de 26,8 % par rapport au premier trimestre de 2021, période lors de laquelle il avait reçu 18,22 points. Une contre-performance qui maintient le pays à distance de la moyenne mondiale de 48,44 points et de la moyenne régionale de 42,45 points. Ce score est obtenu par l’évaluation du risque individuel de chaque pays via six sous-indices : l’évaluation concernant l’accès aux marchés internationaux, qui a perdu 47,3 % en glissement annuel (0,96 point au premier trimestre de 2022) ; celle sur les risques politiques, en baisse de 29,8 % (3,83 points) ; celle concernant la dette, qui a connu une baisse de 25 % (1,59 point) ; l’évaluation de la performance économique, qui a diminué de 24,3 % (3,86 points) ; et l’évaluation structurelle, qui a enregistré une baisse de 16,3 % (3,11 points).

Selon l’étude, la cause principale derrière la chute continue du Liban pour cet indicateur trimestriel demeure le défaut sur la dette du pays acté par le gouvernement libanais en mars 2020, quelques mois après le début de la crise économique et financière qui s’est depuis fortement aggravée. Le fait que les autorités n’aient pas lancé les réformes nécessaires pour contenir cet effondrement a également largement contribué au recul constaté.

Dans le dernier classement trimestriel du magazine britannique Euromoney sur le risque pays, le Liban est 170e sur 174 pays retenus dans le monde. Un classement relayé par le bulletin hebdomadaire Lebanon this Week de la Byblos Bank. La notion de risque pays regroupe une palette de facteurs politiques, économiques et sociaux dans un pays influant sur le niveau de risque qui pèse sur les...

commentaires (4)

"Irfaou aydikoum an Loubnan" l'avait crié en arabe.

Céleste

11 h 20, le 13 juillet 2022

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Commentaires (4)

  • "Irfaou aydikoum an Loubnan" l'avait crié en arabe.

    Céleste

    11 h 20, le 13 juillet 2022

  • L'appel de Ghassan Tuéni, quand il représentait le Liban à l'ONU, est toujours d'actualité "levez vos mains du Liban" et la reconstruction peut aller très vite. Le Liban, "morceau du ciel" comme il chantait Wadih El-Safi a une attractivité qu'aucun autre pays n'a. Il suffit de voir le sourire gracieux des européens qui l'ont visités et ceux qui vont le visiter pour s'en apercevoir. A présent, il nous en faut une personnalité du calibre de Ghassan Tuéni pour faire le même appel mais cette fois à l'interne dans le pays.

    Céleste

    11 h 19, le 13 juillet 2022

  • C'est dur d'avoir honte d'être libanais alors que ça a toujours été une grande fierté !

    Dib S.

    11 h 01, le 13 juillet 2022

  • Merci a nos politiciens de 8 Mars pour leur politiques POPULISTES qui ont mené ici. Merci de nous avoir donné de l'electricité presque gratuitement pendant 25 ans, et d'avoir donné des augmentations a nos chers fonctionnaires et d'avoir donné des interets monstres aux deposants qui se sont sentis riches et ont achetés les voitures qui ont impressionés les voisins. Le plus grand fléau du 21eme siecle c est le populisme.

    Mon compte a ete piraté.

    08 h 59, le 13 juillet 2022

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