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Société - Droits de l’homme

Skeyes scrute le discours de haine contre la communauté gay dans les médias

Skeyes scrute le discours de haine contre la communauté gay dans les médias

Des militants LGBTQ+ arborant le drapeau arc-en-ciel. Photo tirée de la page Facebook de Skeyes

Les récents discours incendiaires contre la communauté LGBTQ+ du Liban ont poussé le centre Skeyes pour la liberté de la presse et de la culture à observer les principaux bulletins d’information diffusés sur les chaînes télévisées MTV, LBCI, OTV, Télé Liban, al-Jadeed et al-Manar, de même qu’un certain nombre de journaux libanais et de sites d’informations comme ad-Diyar, an-Nahar, al-Liwa’, Nida’ al-Watan, al-Akhbar, al-Modon, Megaphone, Daraj et Lebanon Files.

Partant de ces observations, le rapport publié par l’organisation, basé sur des travaux de Widad Jarbouh, souligne que les principales sources des discours de haine, d’incitation et de discrimination à l’encontre de la communauté LGBTQ+ sont les instances religieuses, les personnalités politiques et encore les instances officielles ouvertement hostiles à l’homosexualité. Quant au discours positif et solidaire de la communauté, s’il provenait principalement de la société civile et des militants, les institutions médiatiques ne leur ont pas donné l’espace suffisant face à la campagne féroce d’incitation menée par les instances religieuses.

Selon Skeyes, les journaux ont adopté un discours prudent et étudié sur les questions liées à l’homosexualité, alors que la publication al-Liwa’ a joué un rôle de premier plan dans l’incitation contre la communauté LGBTQ+, en utilisant des termes offensants et discriminatoires à son encontre.

La presse numérique, de son côté, a joué un rôle positif dans le soutien aux droits de la communauté LGBTQ+. Elle a fourni le plus grand espace aux militants pour défendre les enjeux et les droits de la communauté LGBTQ+.

Quant aux médias traditionnels, ils ont encore un long chemin à parcourir pour développer un contenu positif envers la communauté gay. Il ne s’agit pas simplement d’adopter une position neutre et narrative, mais il est nécessaire de donner à ce groupe de personnes plus d’espace pour exprimer leurs préoccupations, leurs besoins et leurs avis, estime Skeyes.

La durée totale de couverture des reportages diffusés par la chaîne LBCI sur l’homosexualité a atteint 745 secondes. MTV vient en deuxième lieu avec une couverture de 232 secondes, puis la chaîne al-Jadeed avec 210 secondes. Ce sujet a occupé 155 secondes au sein de la chaîne publique Télé Liban, seulement 10 secondes au sein de la chaîne OTV et zéro seconde au sein de la chaîne al-Manar.

Le rapport de Skeyes s’est aussi penché sur la presse écrite. Ainsi le journal al-Liwa’ a attribué 8 articles de presse à la question de l’homosexualité, soit 34 % de la couverture médiatique totale. Il est suivi du journal Nida’ al-Watan avec 9 articles de presse, soit 26 % de sa couverture médiatique, du quotidien an-Nahar avec 5 articles de presse (25 %), d’ad-Diyar avec 5 articles (14 %) et enfin d’al-Akhbar (1 %). L’Orient-Le Jour, qui a assuré une couverture extensive du sujet, ne fait pas partie de la sélection étudiée.

Du côté de la presse, en ligne, le site al-Modon a consacré à l’homosexualité 5 articles de presse, soit 45 % de la couverture presse totale, suivi de Daraj avec deux articles (22 %), puis Lebanon Files avec 7 articles (17 %) et enfin la plateforme Megaphone avec 3 articles (16 %).

Les récents discours incendiaires contre la communauté LGBTQ+ du Liban ont poussé le centre Skeyes pour la liberté de la presse et de la culture à observer les principaux bulletins d’information diffusés sur les chaînes télévisées MTV, LBCI, OTV, Télé Liban, al-Jadeed et al-Manar, de même qu’un certain nombre de journaux libanais et de sites d’informations comme ad-Diyar,...

commentaires (1)

Sans vouloir faire de la peine a Skeyes, la médiatisation qu'elle constate concernant les LBGTQ+, aussi peu qu’il la considère eux, est déjà de trop. Ne pas accepter un état de fait contre nature et pervers ne fait pas des gens des homophobes. Chacun est libre de ses agissements, dans son intimité, mais vouloir imposer des mœurs contre nature a tous les autres, c'est la la violence et pas le contraire. Je ne soutient aucune violence physique ou morale faite a ces personnes, elles doivent suffisamment souffrir d'elles même, et je crois a leur liberté et respecte leur choix, même si je ne les approuve pas. C'est a Dieu d'en juger pas a nous. Je ne pense pas que les hétérosexuels aient besoin de se dépraver dans les rues pour imposer leur choix de vivre et acquérir de soit disant droits. Cela s'appelle de la décadence et la décadence mène a l;a perdition. L'histoire est la pour le prouver.

Pierre Christo Hadjigeorgiou

09 h 58, le 07 juillet 2022

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Commentaires (1)

  • Sans vouloir faire de la peine a Skeyes, la médiatisation qu'elle constate concernant les LBGTQ+, aussi peu qu’il la considère eux, est déjà de trop. Ne pas accepter un état de fait contre nature et pervers ne fait pas des gens des homophobes. Chacun est libre de ses agissements, dans son intimité, mais vouloir imposer des mœurs contre nature a tous les autres, c'est la la violence et pas le contraire. Je ne soutient aucune violence physique ou morale faite a ces personnes, elles doivent suffisamment souffrir d'elles même, et je crois a leur liberté et respecte leur choix, même si je ne les approuve pas. C'est a Dieu d'en juger pas a nous. Je ne pense pas que les hétérosexuels aient besoin de se dépraver dans les rues pour imposer leur choix de vivre et acquérir de soit disant droits. Cela s'appelle de la décadence et la décadence mène a l;a perdition. L'histoire est la pour le prouver.

    Pierre Christo Hadjigeorgiou

    09 h 58, le 07 juillet 2022

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