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Une coalition d'activistes condamne la répression de la communauté LGBTQ+


Une coalition d'activistes condamne la répression de la communauté LGBTQ+

Un panneau affichant le drapeau LGBTQ+ dans le quartier d'Achrafieh, à Beyrouth. Photo tirée du site beirutpride.org

La Coalition pour la défense de la liberté d'expression au Liban a dénoncé, lundi, la répression des rassemblements et événements pacifiques qui visent à promouvoir les droits de la communauté LGBTQ+, ainsi que l'intensification des discours de haine à son égard.

Cette coalition comprend plus de 10 groupes de défense des droits, dont Amnesty International, Human Rights Watch, Legal Agenda, le Centre libanais des droits de l'homme, et Helem, une organisation non gouvernementale qui défend les droits des homosexuels au Liban.

La décision du ministère de l'Intérieur de réprimer les rassemblements LGBTQ+ "montre de manière alarmante la détérioration des droits de l'homme et des libertés au Liban", estime Tarek Zeidan, directeur exécutif de Helem, dans une lettre publiée par la Coalition. Cette décision autorise le gouvernement à ne pas respecter leurs droits fondamentaux", déplore-t-il. Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, avait demandé le 24 juin à la Direction générale de la Sûreté générale (SG) et à la Direction générale des Forces de sécurité intérieure (FSI), d'empêcher les rassemblements qui défendent l'homosexualité.

Selon la Coalition, l'interdiction viole "les droits constitutionnels de la communauté LGBTQ+ à l'égalité, la liberté d'expression et la liberté de réunion, ainsi que les obligations du Liban en vertu du droit international". Elle indique par ailleurs que des agents de la SG, des FSI et de la Direction de l'Information des FSI ont interrogé des militants d'un centre culturel "au sujet d'un atelier privé prévu pour sept personnes" et les ont pressés d'"annuler l'événement ou de demander une autorisation" pour l'organiser. Des militants ont également noté avoir reçu plusieurs appels du service d'information des FSI les invitant à "discuter autour d'un café" et les avertissant qu'"ils surveillaient leurs comptes sur les réseaux sociaux". Ces militants ont décliné les "invitations", précise la coalition.

La lettre a également estimé que la justification des FSI pour réprimer les rassemblements de la communauté, vu que les organisateurs "n'ont pas obtenu l'autorisation préalable des autorités", ne tient pas, car la loi libanaise 1911 sur les réunions publiques, à laquelle se réfèrent les forces de sécurité, "ne s'applique, justement, qu'aux réunions publiques".  "Le raisonnement des FSI contrevient aux directives internationales sur la liberté de réunion en vertu de la Charte des droits de l'homme, qui exclut les exigences de notification lorsque l'on peut s'attendre à ce que l'impact du rassemblement soit minime, ce qui serait le cas pour un petit atelier tenu en privé", ont conclu les activistes.

La Coalition pour la défense de la liberté d'expression au Liban a dénoncé, lundi, la répression des rassemblements et événements pacifiques qui visent à promouvoir les droits de la communauté LGBTQ+, ainsi que l'intensification des discours de haine à son égard.Cette coalition comprend plus de 10 groupes de défense des droits, dont Amnesty International, Human Rights Watch, Legal...