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Nos Lecteurs ont la Parole

« Songe d’une nuit d’été »

Samedi 25 juin. La journée s’annonce pluvieuse et orageuse pour ce mois de début d’été. Plus tard, vers midi, comme par miracle, le ciel se dégage en une magnifique éclaircie !

Tables aux nappes et « runners » ramagés, verres et assiettes aux couleurs vitaminées, touches intimistes au gré de l’inspiration de notre hôte, nature luxuriante, toute reluisante et comme lavée de cette dernière pluie, sont fin prêts à recevoir dans un coin des plus souriants de la Békaa-Ouest, dans le cadre des « Promenades de Kherbet Kanafar », quelque 25 personnes, en majorité des femmes, montées spécialement de Beyrouth en bus climatisé, munies de leurs chapeaux, bâtons de marche et sacs à dos pour une randonnée dans cet arrière-pays haut en couleurs et senteurs, suivie d’un « well deserved dinner » !

Après environ une heure et demie de route, où l’on a notamment longé Aamiq et les beaux vignobles de Kefraya, voilà sur le perron de leur chez-soi, Yousra et son mari Georges, que la plupart ne connaissent que virtuellement ou par ricochet, en train de nous recevoir à bras ouverts nous invitant de ce pas à des « welcome drinks » suite auxquels nous nous empressons d’aller sillonner la région.

Quel éveil pour les sens et quel enchantement de découvrir ce paysage bucolique, de croiser tous ces arbres fruitiers, ces buissons fleuris, d’écouter le bruissement des feuilles bercées d’une légère brise, d’entendre craquer sous nos pieds les copeaux de bois, d’humer l’odeur corsée de la terre encore moite, de surplomber les nappes du lac Qaraoun sous le soleil et d’avoir en vis-à-vis le mont Hermon toujours saupoudré de neige !

Nous sommes de retour. Tout le monde a une faim de loup et salive aux effluves du « mechoui » et des légumes grillés au feu de bois orchestré par Georges aux multiples casquettes de guide, d’assistant chef, de cultivateur et tout simplement d’époux de la tornade qu’est Yous !

L’on prend quand même le temps, histoire de délayer encore un peu le plaisir de flatter ses papilles, de siroter l’apéro sur la terrasse où trône dans toute sa superbe le fameux citronnier à roulette du commandant en chef de la maisonnée lorgnant jalousement le « kumquatier » tout aussi bien portant. De leur côté Fa7mé, Alf et Simba slaloment à toute allure entre nos pattes, heureux et frétillant de la queue de voir ce tutti quanti trinquer et rire dans leur fief.

Grisés de vin, de bonne musique, d’une sorte de magie dans l’air, de toute cette débauche de rose que profilent au crépuscule la chaîne de montagnes en face de nous et piqués aussi par cette frisquette ambiante, nous nous dandinons et esquissons quelques pas de danse sur nos tubes coup de cœur, quand, à notre soulagement, le « tfadalo » tant attendu de la maîtresse de céans retentit. On se dirige vers une sorte de bahut sur lequel sont joliment placés des contenants éclectiques. Quant au contenu, je ne vous dis pas, un vrai péché ! Bien relevés mais tout aussi fins, on goûte à tout, ne sachant plus décider quel est le mets qu’on aime le plus tant ceux-ci sont pétris d’attention et d’amour, et tant la châtelaine maîtrise cet art de mettre les petits plats dans les grands !

Je me réserve de laisser la « fatet batenjen » pour la finale puis quand, l’eau à la bouche je me dirige pour m’en servir : oups, le grand plat est rasé ! C’est vous dire si c’est bon.

(...) Bien ronds à présent d’avoir vidé toutes les bouteilles de rosé et de blanc, nous voilà en train de danser et de chanter de plus belle

Under the stars of Kanafar pour encore plus de poésie ! L’ambiance est tellement « hype » que nous pouvons continuer à nous déhancher jusqu’aux petites lueurs du matin mais... il est déjà l’heure de rentrer et d’aller se coucher avec, pour ce soir, des étoiles dans les yeux, un sourire aux lèvres et un cœur repu et content.

Yous, Georges, Sigui, Zeina, Lucette, vous nous avez rendu l’espace d’un soir le goût de la dolce vita, nous ne vous remercierons jamais assez pour cette inoubliable soirée le temps de cette délicieuse parenthèse d’une nuit d’été !


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Samedi 25 juin. La journée s’annonce pluvieuse et orageuse pour ce mois de début d’été. Plus tard, vers midi, comme par miracle, le ciel se dégage en une magnifique éclaircie ! Tables aux nappes et « runners » ramagés, verres et assiettes aux couleurs vitaminées, touches intimistes au gré de l’inspiration de notre hôte, nature luxuriante, toute reluisante et comme...

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