Prêts subventionnés : la Banque de l’habitat modifie quelques critères d’éligibilité

Relancés depuis le 20 juin après plus de trois ans de suspension, les prêts subventionnés pour le logement octroyés par la Banque de l’habitat ont subi certaines modifications au niveau de leurs conditions.

Après s’être entretenu hier avec Chafic Sakr, président de la Fédération des syndicats des employés de Beyrouth, le PDG de la Banque de l’habitat Antoine Habib a indiqué que les logements éligibles à des prêts subventionnés peuvent désormais faire 150 mètres carrés de superficie, contre 120 mètres carrés précédemment. En plus, le logement peut se situer partout au Liban, alors que les critères précédents interdisaient que ceux-là se situent en ville. Pour établir cette distinction, M. Habib expliquait que son équipe se basera sur la classification établie par le ministère de l’Intérieur, en fonction de laquelle sont répartis les villes et les villages au Liban.

Selon les conditions imposées, seuls les personnes ou les ménages dont le revenu mensuel est compris entre 6,75 millions et 20 millions de livres libanaises pourront bénéficier de ces prêts plafonnés à 1 milliard de livres, dont l’échelonnement est prévu sur une durée maximale de 30 ans, avec un taux d’intérêt de 4,99 %.

Outre les prêts au logement, la Banque de l’habitat subventionne aussi l’installation de panneaux solaires. Initialement prévus entre 75 et 150 millions de livres en fonction des capacités des systèmes photovoltaïques installés, le plafond de ces prêts a lui aussi été revu à la hausse, à 200 millions de livres, il y a quelques jours. Ces prêts seront échelonnés sur une période de 5 ans, avec un taux d’intérêt de 4,99 %. À noter que les ménages ayant obtenu un prêt-logement subventionné pourront aussi bénéficier de ce crédit.

L’ensemble de ces prêts sera financé à partir d’une ligne de crédit de 50 millions de dinars koweïtiens, soit près de 163 millions de dollars aujourd’hui, obtenue auprès du Fonds arabe pour le développement économique et social. Annoncé depuis mars 2019, cet accord n’a été finalement approuvé par le Parlement que le 28 mai 2020 et n’a été réactivé que cette année.