Les importateurs d'équipements pour les dialyses et les maladies cardiaques appellent à lever les subventions

Les sociétés importatrices d'équipements médicaux pour les dialyses et les maladies cardiaques au Liban ont appelé jeudi le ministère de la Santé à lever complètement les subventions sur ces produits, déplorant le décalage entre le prix subventionné et leur véritable coût au vu de la dépréciation de la monnaie nationale.

"Les sociétés importatrices appellent le ministère de la Santé à lever les subventions sur les équipements médicaux des dialyses et des maladies du cœur et à les transférer directement, si possible, au patient ou aux hôpitaux", peut-on lire dans un communiqué. Les importateurs ont regretté "la détérioration de leur situation financière au vu du décalage entre le prix des équipements fixés dans le cadre des subventions et leur véritable coût", la livre libanaise ayant en effet perdu plus de 95% de sa valeur face au dollar depuis trois ans. Ils ont également assuré s'engager à respecter les prix fixés au préalable jusqu'à fin juin, le temps que le stock de produits subventionnés s'écoule. Les sociétés ont enfin appelé la Banque du Liban (BDL) à payer les montants qui leur sont dus, déplorant le fait que les sociétés à l'étranger ne leur livreront plus de matériel si ces sommes ne sont pas payées.

Le secteur médical est frappé de plein fouet par l'effondrement socio-économique et financier que connaît le Liban depuis l'été 2019. Si les Libanais, dont plus des trois quarts vivent désormais sous le seuil de pauvreté, bénéficient des subventions encore maintenues par la banque centrale, les importateurs, eux, voient leurs conditions de travail se détériorer, les équipements qu'ils utilisent étant tarifés en dollars.