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Dernières Infos - Refus d'obtempérer à Paris

Querelles sur l'action de la police à l'approche des législatives


Querelles sur l'action de la police à l'approche des législatives

Des officiers de police français patrouillent près du Stade de France à Saint-Denis, le 3 juin 2022. Photo FRANCK FIFE / AFP

Le contrôle lors duquel un conducteur a été grièvement blessé et une passagère tuée par des tirs de policiers samedi à Paris a viré à la querelle politique lundi en France, à une semaine du premier tour des législatives.

Le chef de file des Insoumis (opposition de gauche radicale), Jean-Luc Mélenchon, qui brigue le poste de Premier ministre en cas de victoire de la gauche réunie, n'a pas tardé à s'exprimer, samedi puis dimanche soir, après le contrôle opéré dans le XVIIIe arrondissement de la capitale. Dans deux tweets, M. Mélenchon a dénoncé "une police (qui) tue", coupable d'appliquer "la peine de mort pour un refus d'obtempérer" et exerçant "un abus de pouvoir inacceptable". "Le préfet approuve ? Le ministre félicite ? La honte c'est quand ?", a-t-il ajouté.

Les policiers "font un travail courageux, difficile et risquent leur vie à chaque instant. Les insulter déshonore ceux qui veulent gouverner. Laissons les enquêtes se faire sans les utiliser comme des otages d'une campagne électorale", lui a répondu le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. La dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen, candidate malheureuse aux deuxième tour de l'élection présidentielle face au président Emmanuel Macron, a de son côté dénoncé les mots "d'une gravité inouïe" de M. Mélenchon.

"Il fait donc le choix du déshonneur en rompant définitivement avec les valeurs de la République française", a ajouté la cheffe de file du Rassemblement national. La garde à vue entamée dimanche dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) des trois policiers, deux hommes et une femme qui auraient tiré sur le véhicule, a été prolongée lundi, selon le parquet de Paris.

Ils sont entendus notamment pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l'autorité publique". La passagère avant, née en 2001 selon une source proche du dossier, touchée par balle à la tête, est décédée dimanche.

Il y a un mois et demi, un policier a été inculpé pour "homicide volontaire", soupçonné d'avoir tué dans la nuit du 24 au 25 avril avec une arme automatique le conducteur et un passager d'une voiture qui aurait forcé un contrôle sur le Pont-Neuf à Paris. Après la présidentielle qui a vu la victoire le 24 avril de M. Macron, les Français sont appelés à renouveler la totalité de l'Assemblée nationale, la chambre basse du parlement, soit 577 députés, les 12 et 19 juin.

Le contrôle lors duquel un conducteur a été grièvement blessé et une passagère tuée par des tirs de policiers samedi à Paris a viré à la querelle politique lundi en France, à une semaine du premier tour des législatives.Le chef de file des Insoumis (opposition de gauche radicale), Jean-Luc Mélenchon, qui brigue le poste de Premier ministre en cas de victoire de la gauche réunie, n'a...