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L'ONU fait état de 19 morts civils pendant la trêve surtout à cause de mines


L'ONU fait état de 19 morts civils pendant la trêve surtout à cause de mines

Un homme inspecte les débris d'un bâtiment détruit par la coalition saoudienne à l'aéroport de Sanaa, au Yémen, le 21 décembre 2021. Photo d'archives REUTERS/Khaled Abdullah

L'ONU a fait état vendredi de la mort de 19 civils et de 32 blessés au Yémen pendant la trêve de deux mois qui vient d'être renouvelée, en majorité à cause de mines, d'engins explosifs improvisés ou de munitions non explosées.

Ce bilan, sur la période du 2 avril au 1er juin, "souligne la menace que représentent ces engins pour les civils, sur de longues périodes, provoquant la mort ou de graves blessures", a souligné le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'homme. "Les enfants sont particulièrement menacés. Entre le 2 avril et le 1er juin, trois enfants ont été tués et 12 ont été blessés de cette manière", a expliqué Elizabeth Throssel, porte-parole du Haut-commissariat, lors d'un briefing régulier de l'ONU vendredi à Genève.

Malgré la trêve, dont le Haut-commissariat se réjouit, celui-ci a enregistré la mort de trois civils, dont une femme, abattus par des snipers lors de quatre incidents séparés dans des zones gouvernementales situées près de la ligne de front. Deux civils ont été sérieusement blessés, dont un garçon dans les gouvernorats d'Ad-Dali et Taëz, dans le sud-ouest du pays, a précisé Mme Throssel.

Le bureau du Haut-commissariat sur place au Yémen, a également enregistré deux autres incidents liés à des tirs à partir de drones qui ont blessé quatre civils, dont une fille, là aussi dans une zone contrôlée par les forces gouvernementales et non loin du front. "Nous encourageons toutes les parties à faire de sérieux efforts pour assurer la réouverture des routes menant à la ville de Taëz", qui est assiégée depuis 2015 par les rebelles houthis et où la situation humanitaire est "difficile", a dit la porte-parole.

Elle a également fait état d'informations selon lesquelles les parties au conflit sont en train de regrouper leurs forces au cas où les opérations militaires devaient reprendre. "Nous les appelons à respecter les termes de la trêve" et à cesser de recruter des enfants, "une pratique illégale qui déroge aux engagement pris par toutes les parties", a insisté Mme Throssel. Le gouvernement et les rebelles houthis en guerre au Yémen ont accepté jeudi de renouveler in extremis la trêve en vigueur depuis le 2 avril pour deux mois supplémentaires, malgré des désaccords et des craintes de reprise des combats.

Le pays le plus pauvre de la péninsule arabique est dévasté depuis plus de sept ans par la guerre opposant les houthis, des rebelles proches de l'Iran, et les forces du gouvernement, appuyées par une coalition dirigée par l'Arabie saoudite voisine. La guerre a fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés. L'ONU et les organisations humanitaires, qui manquent de financement, mettent régulièrement en garde contre une famine à grande échelle dans ce pays largement coupé du monde.

L'ONU a fait état vendredi de la mort de 19 civils et de 32 blessés au Yémen pendant la trêve de deux mois qui vient d'être renouvelée, en majorité à cause de mines, d'engins explosifs improvisés ou de munitions non explosées.Ce bilan, sur la période du 2 avril au 1er juin, "souligne la menace que représentent ces engins pour les civils, sur de longues périodes, provoquant la mort ou...