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Monde - Guerre en Ukraine

Les forces russes progressent dans la ville-clé de Severodonetsk

Sur le front judiciaire, la justice de Kiev continue d’avancer tambour battant dans le jugement des « crimes de guerre », commis selon elle par les troupes du Kremlin.

Les forces russes progressent dans la ville-clé de Severodonetsk

Une fillette s’éloigne rapidement d’un cratère près d’un bâtiment endommagé suite à des frappes hier sur la ville de Slovyansk, dans la région du Donbass. Aris Messinis/AFP

Les forces russes contrôlaient hier la moitié de la ville de Severodonetsk, poursuivant leur progression dans l’est de l’Ukraine, alors que Kiev a remporté une bataille diplomatique avec un accord européen d’embargo progressif sur le pétrole russe. Après des semaines de pilonnage par les forces russes, « une partie » de Severodonetsk est désormais « contrôlée par les Russes », a indiqué sur Telegram Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk, dans le Donbass (Est), en assurant que des combattants ukrainiens continuaient à combattre dans la ville. « La ligne de front divise la ville en deux », a confirmé à la télévision ukrainienne Oleksandre Striouk, maire de Severodonetsk. « Mais la ville se défend encore, elle est encore ukrainienne et nos soldats la défendent », a-t-il ajouté.

Les forces russes ont pour objectif affiché de contrôler l’intégralité du grand bassin minier du Donbass, dont des forces séparatistes prorusses appuyées par Moscou ont pris le contrôle partiel en 2014. La ville de Severodonetsk, avec celle voisine de Lyssytchansk, situées à quelque 80 km de la capitale administrative régionale ukrainienne de Kramatorsk, est une agglomération-clé pour y parvenir. C’est dans cette zone qu’a été tué lundi un journaliste français de la chaîne BFMTV, Frédéric Leclerc-Imhoff, qui accompagnait un véhicule humanitaire qui évacuait des civils. Il pourrait rester quelque 12 000 civils pris au piège des combats et des bombardements dans cette ville qui comptait 100 000 habitants avant la guerre, a indiqué hier le Norwegian Refugee Council (NRC), une ONG dont l’essentiel du personnel en Ukraine y était basé jusqu’à l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février.

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Alors qu’elle avait distribué jusqu’à la semaine dernière de la nourriture et des biens de première nécessité aux habitants de Severodonetsk et de la région alentour, « l’intensification des combats rend maintenant les distributions impossibles », a indiqué son secrétaire général Jan Egeland dans un communiqué, appelant les belligérants à permettre l’accès des organisations humanitaires et l’évacuation des civils.

Débloquer les ports ukrainiens

Mais un cessez-le-feu même ponctuel paraissait improbable en l’absence de tout pourparler de paix. L’une des prochaines priorités des Occidentaux semble être le déblocage des ports ukrainiens de la mer Noire. Un blocus russe paralyse l’exportation de dizaines de tonnes de céréales ukrainiennes, faisant craindre le risque d’une crise alimentaire mondiale. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rendra le 8 juin en Turquie pour discuter de la mise en place de « corridors sécurisés » pour le transport des céréales ukrainiennes, a annoncé hier son homologue turc Mevlüt Cavusoglu. Lundi, le président russe Vladimir Poutine avait déclaré au téléphone au président turc Recep Tayyip Erdogan que la Russie était prête à travailler avec la Turquie à la libre circulation des marchandises en mer Noire, dont « l’exportation des céréales provenant des ports ukrainiens », selon un communiqué du Kremlin. L’Union européenne (UE) cherche elle aussi une solution pour les céréales ukrainiennes. Le président français Emmanuel Macron, qui assume la présidence tournante de l’UE, a indiqué mardi avoir proposé samedi à Vladimir Poutine l’adoption d’une résolution de l’ONU qui « donnerait un cadre très clair » à la levée du blocus du port d’Odessa, premier port ukrainien.

Embargo pétrolier, mais pas gazier

En attendant une percée sur ce dossier, l’UE a décroché dans la nuit de lundi à mardi un accord de ses 27 États membres sur un embargo sur le pétrole russe, longtemps bloqué par la Hongrie. L’accord, trouvé lors d’un sommet européen à Bruxelles, prévoit que l’embargo frappera dans un premier temps uniquement le pétrole transporté par bateau, soit les deux tiers des achats européens d’or noir russe, et pas celui acheminé par oléoduc, ce qui a permis de lever le veto de Budapest. « Cela va couper une énorme source de financement de la machine de guerre de la Russie », s’est félicité dans un tweet le président du Conseil européen Charles Michel. L’extension de l’embargo aux livraisons par oléoduc sera discutée « dès que possible » et, au total, ce sont 90 % des exportations de pétrole russe vers l’UE qui seront arrêtées d’ici à la fin de l’année, selon les dirigeants européens. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait interpellé par visioconférence au début du sommet les Européens sur la nécessité de faire front face à la Russie et d’assécher ses ressources financières, dont les hydrocarbures représentent une part essentielle.

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L’embargo pétrolier s’inscrit dans le cadre d’un sixième paquet de sanctions européennes contre Moscou, qui comprend aussi l’exclusion de trois banques russes du système financier international Swift, dont la Sberbank, principal établissement du pays. Sberbank a cependant assuré hier que cette mesure n’aurait qu’un impact limité. « Les principales restrictions sont déjà en vigueur (...). L’exclusion de Swift ne change rien à la situation pour les règlements internationaux », a indiqué dans un communiqué la banque, déjà visée par de lourdes mesures américaines et britanniques.

Les Ukrainiens réclament cependant aussi un embargo sur le gaz russe, qui s’annonce beaucoup plus difficile à obtenir. Plusieurs dirigeants européens ont plaidé hier à Bruxelles pour une « pause » dans les sanctions, et certains ont même carrément exclu l’adoption d’une telle mesure. La Russie a cependant déjà coupé le robinet du gaz à certains pays européens qui refusaient de la payer en roubles : le géant gazier russe Gazprom a suspendu depuis hier ses livraisons au fournisseur néerlandais GasTerra, appartenant en partie à l’État néerlandais, tandis que le groupe énergétique danois Orsted a indiqué que ses livraisons seraient coupées ce mercredi.

Nouvelle condamnation de soldats russes

Sur le front judiciaire, la justice ukrainienne continue à avancer tambour battant dans le jugement des « crimes de guerre » commis selon elle par les troupes russes. Après la condamnation à la perpétuité le 23 mai d’un soldat russe pour le meurtre d’un civil, un tribunal ukrainien a condamné hier à 11 ans et demi de prison deux soldats russes accusés d’avoir bombardé au lance-missile multiple deux villages de la région de Kharkiv, au premier jour de l’invasion russe. Alexandre Bobykine et Alexandre Ivanov ont été reconnus coupables de « violation des lois et coutumes de la guerre », a annoncé le parquet général d’Ukraine sur Telegram.

Lundi, la procureure générale d’Ukraine Iryna Venediktova avait annoncé l’ouverture d’une première affaire concernant un viol commis par des militaires russes. Au total, l’Ukraine a identifié 15 000 cas de crimes de guerre présumés à travers le pays depuis le début de la guerre, a indiqué Mme Venediktova lors d’une visite à La Haye (Pays-Bas).

Source : AFP

Les forces russes contrôlaient hier la moitié de la ville de Severodonetsk, poursuivant leur progression dans l’est de l’Ukraine, alors que Kiev a remporté une bataille diplomatique avec un accord européen d’embargo progressif sur le pétrole russe. Après des semaines de pilonnage par les forces russes, « une partie » de Severodonetsk est désormais...

commentaires (1)

1947/1948 : les sionistes appuyes par l'urss, le royaume uni, les usa et autres ont vole leur terre aux palestiniens. la neo urss appelee federation de russie aura pris plus de temps a voler a l'ukraine une grande partie de ses territoires, de 2014 a 2022, ET sans aucun appui international ou presque . nasroullah le fameux n'aurait il pas du donner son avis la-dessus lui dont l'armee de jeunes libanais n'ont ete sauves en syrie QUE de part l'intervention de ces memes neo sionistes russes ?

Gaby SIOUFI

10 h 25, le 01 juin 2022

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Commentaires (1)

  • 1947/1948 : les sionistes appuyes par l'urss, le royaume uni, les usa et autres ont vole leur terre aux palestiniens. la neo urss appelee federation de russie aura pris plus de temps a voler a l'ukraine une grande partie de ses territoires, de 2014 a 2022, ET sans aucun appui international ou presque . nasroullah le fameux n'aurait il pas du donner son avis la-dessus lui dont l'armee de jeunes libanais n'ont ete sauves en syrie QUE de part l'intervention de ces memes neo sionistes russes ?

    Gaby SIOUFI

    10 h 25, le 01 juin 2022

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